Formation professionnelle : le piège de la dépendance à l’IA

Quand elle aborde la question de l’IA au sein de la formation professionnelle, l’économiste spécialiste de la valeur Caroline Gans Combe prend souvent un exemple significatif : celui de l’amerrissage forcé du vol US Airways 1549 sur le fleuve Hudson, maîtrisé par le pilote Chesley Sullenberger en janvier 2009, une prouesse ayant inspiré le blockbuster hollywoodien Sully. « On aurait beau avoir formé le pilote à une multitude de scénarios avec l’IA, ce qui a sauvé les passagers ce jour-là, c’est sa capacité humaine à réagir dans une situation imprévisible et impromptue », assure avec entrain cette professeur associée à l’Inseec, spécialiste des nouveaux paradigmes de l’innovation. Dans le secteur de l’aéronautique, l’IA transforme en profondeur la formation, en simulant aux apprentis pilotes des environnements complexes de vols. « Il faut garder à l’esprit que les intelligences artificielles génératives peuvent aussi avoir des hallucinations, qui génèrent des scénarios irréalistes, comme des conditions météorologiques improbables ou des pannes techniques incohérentes. Ainsi, comment s’assurer que le scénario dicté par l’IA est plausible ? », interroge Caroline Gans Combe. 

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