Joy buolamwini s’attaque au racisme algorithmique

On ne tombe pas dans l’informatique par hasard. Joy Buolamwini y est arrivée par le rêve. La « fille de l’art et de la science » -sa mère est artiste, son père scientifique -a alors neuf ans. Elle passe des heures à regarder des émissions pédagogiques à la télévision. Alors qu’elle visionne un reportage sur le Massachusetts Institute of Technology (MIT), elle entend parler pour la première fois d’un robot pensé pour interagir avec les humains. « À partir de ce moment, j’ai su que je voulais aller au MIT et devenir ingénieure en robotique », écrit-elle dans son livre, Unmasking AI : My Mission to Protect What Is Human in a World of Machines, paru aux États-Unis fin octobre (non traduit en français). La jeune fille réalisera son rêve. Après avoir intégré le prestigieux laboratoire universitaire de recherche, elle devient l’une des grandes figures de l’activisme numérique aux États-Unis.

Lauréate de la prestigieuse bourse Fulbright, nominée parmi les trente jeunes entrepreneur·ses qui comptent dans le monde de la technologie par Forbes ou dans la liste des cent jeunes personnalités les plus influentes du monde du Times en 2019, Joy Buolamwini a accumulé les récompenses. Son envergure dépasse largement son travail de recherche. Coded bias, un documentaire diffusé sur Netflix fait la part belle à son travail pionnier sur les discriminations algorithmiques.

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