Pascale Thumerelle : « Les entreprises culturelles doivent s’interroger sur leurs responsabilités sociétales »

J’ai volontairement fait un parallèle entre le réchauffement des esprits et le réchauffement climatique, afin de créer une prise de conscience sur le sujet. Ce sont deux phénomènes massifs, globaux et qui frappent plus particulièrement les populations vulnérables.

Pour avoir été en charge de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) depuis 2001 au sein d’entreprises culturelles, j’ai constaté que le réchauffement climatique avait retenu l’attention non seulement des pouvoirs publics, mais aussi des ONG et des citoyens.

J’ai voulu alerter sur le fait qu’il y a urgence à prendre aussi conscience du réchauffement des esprits et que des solutions existent pour y remédier. Le réchauffement des esprits, c’est un phénomène qui est provoqué par une surabondance de contenus de haine et de désinformation, nourrie par la distorsion des faits, de stéréotypes et de pratiques marketing nocives pour les enfants comme pour les adultes. Cette émission surabondante de polluants provoque un effet de serre périlleux pour le cerveau. Il s’insinue dans les débats publics sans pouvoir être désamorcé à temps. Cette prise de conscience des citoyens, des investisseurs et de toutes les parties prenantes doit absolument être mise en avant pour que la société soit plus harmonieuse, et surtout, qu’elle ne se replie pas sur elle-même.

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