Violences en herbe
Tous les mardis à 7h45, Chut! Magazine revient sur l’actualité de la tech dans l’émission Tech Paf de Radio Nova. Aujourd’hui, Aurore Bisicchia s’interroge sur les façons d’endiguer le cyber-harcèlement à l’école.
Une rentrée sous tension
À toutes celles et ceux qui s’inquiètent de la violence à l’école et du cyber-harcèlement, cette chronique est pour vous !
C’est la rentrée, ça y est ! Tandis que certains parents chantent “libérés, délivrés”, que les enseignants en sous-effectif grincent des dents, beaucoup de parents s’inquiètent pour leurs enfants lâchés dans une école où la bienveillance et le civisme, et notamment le civisme numérique ne sont pas assez présent dans les programmes.
C’est dans ce contexte tendu que le président Macron s’est adressé aux ados sur TikTok la semaine dernière afin de faire de la prévention contre le harcèlement et le cyberharcèlement tout en rappelant le numéro d’appel, le 3018, et l’application qui va avec. C’est que les chiffres sont alarmants, depuis un moment déjà… 1 enfant sur 10 est harcelé chaque année à l’école. Si la loi du 2 mars 2022 a apporté une réponse législative à ce fléau, avec peine de prison à la clé, et grosses amendes en prime, encore faut-il réussir à inverser les mentalités en parallèle. Et l’affaire n’est pas simple.
Des lanceurs d'alerte à l'école ?
Pour que cette année ne devienne pas une année cauchemar pour de nombreux ados, l’éducation nationale a mis en place plusieurs actions. Ce sont ainsi par exemple 22 900 collégiens et collégiennes qui sont identifiés comme des ambassadeurs et ambassadrices, des lanceurs et lanceuses d’alerte, dont le rôle est de repérer et transmettre les situations de harcèlement. Sacré responsabilité ! C’est à eux et elles aussi qu’incombe la tâche difficile de sensibiliser leurs camarades sur ces questions. Ce sont de véritables compétences psychosociales qu’on leur demande de développer, une mission difficile, mais ô combien formatrice pour eux à l’avenir.
Médiation scolaire
Et heureusement, ils ne sont pas les seul.e.s à agir. Des brigades de médiateurs et médiatrices formé.es à la communication non violente ont aussi été embauché.es, notamment en Seine-et-Marne, qui lance en parallèle une campagne de sensibilisation au numérique, intitulée “Connecté, à toi de filtrer!”. On y annonce 12 médiateurs ou médiatrices affecté.es à 12 collèges, sur les 129 collèges du département. Clairement pas assez, même si on peut déjà se réjouir de l’efficacité de ce type de pratique.
Finalement, il serait peut-être bon pour tous les élèves de recevoir des cours de communication non violente assaisonnés d’autres compétences psychosociales, dites aussi “life skills”. A n’en pas douter, cela leur servirait, tout au long de leur vie personnelle comme professionnelle.
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