Un supercalculateur dédié au changement climatique
Retrouvez toutes les semaines la chronique de Chut! dans l’émission Tech Paf de la matinale de Radio Nova, le mardi à 7h45. Cette semaine, on se demande ce que cela donnerait si l’intelligence artificielle se mettait au service de l’étude du climat.
Simuler le climat à l’échelle planétaire
A tous les éco-anxieux qui doutent que la tech puisse nous apporter des solutions au réchauffement climatique, cette chronique vous est dédiée !
Je ne sais pas vous, mais moi, ça me fait tout drôle de passer de la COP26 au Black Friday, sans transition ! Mais que l’on se rassure, le dépaysement est moins grand qu’il n’y parait, du discours de Jeff Bezos aux dernières promotions d’Amazon. La tech n’aurait-elle donc aucune conscience écolo ? Allez, ne soyons pas cyniques, il existe heureusement quelques initiatives tech qui s’intéressent à l’écologie. Et c’est précisément ce qui m’intéresse aujourd’hui !
C’est plus précisément dans le domaine de l’intelligence artificielle que la société Nvidia vient ainsi d’annoncer la création d’un supercalculateur baptisé Earth-2 qui permettrait de simuler le climat à l’échelle planétaire.
Nvidia, ce nom ne vous dit peut être rien et pourtant dans le petit monde de la tech, il est bien connu. Cette société s’est fait connaitre en devenant le leader mondial des cartes graphiques présentes dans les PC et les consoles de jeux.
Aujourd’hui l’entreprise développe aussi des produits de simulations via la réalité virtuelle et augmentée. Et ce qu’elle fait notamment avec l’IA, ce sont ce qu’on appelle des jumeaux numériques, à savoir des répliques exactes et virtuelles d’endroits bien précis, une usine par exemple. Pour certaines entreprises se doter d’un jumeau numérique est très intéressant pour comprendre, anticiper et optimiser les performances d’un produit.
La Terre a sa jumelle numérique
C’est sur le même principe que Nvidia lance Earth-2, à savoir donc une réplique exacte de la Terre réalisée à l’aide de nombreuses données, qui permet de faire des modélisations et prédictions du climat très précises, au mètre près, sur plusieurs décennies et prenant en compte des facteurs physiques, chimiques, biologiques, terrestres, biologiques, et humaines, ce dont ne sont absolument pas capables les simulations météorologiques actuelles.
Ce n’est pas le seul projet intéressant dans ce domaine. On en relève de plus en plus dans le domaine du bâtiment par exemple pour optimiser la consommation énergétique de nos habitats, dans le domaine de l’agriculture ou encore la gestion des déchets, avec la collecte de données permettant d’optimiser le tri et le recyclage.
Un super calculateur gourmand en énergie
Le hic dans tout cela parce qu’il y en a toujours un, c’est que l’IA est elle-même énergivore. Pour être pertinent, les algorithmes ont besoin de nombreuses données, autrement appelées Big Data, qu’il faut pouvoir stocker dans des centres de données, autrement appelés data centers, qu’il faut garder bien au frais pour qu’ils puissent fonctionner correctement. L’étape d’après sera-t-elle de créer une IA neutre en carbone ? Ce serait peut-être bien d’y penser dès maintenant en fait pour éviter de reproduire les erreurs du passé. A bon entendeur comme on dit !
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