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Une journée internationale

Aujourd’hui, nous sommes le 7 février, un jour pas tout à fait comme les autres. En plus d’un jour de grève, nous sommes aussi le jour du Safer Internet Day. Déployée dans plus de 150 pays, cette journée, dite aussi  journée internationale pour un Internet plus sûr, est l’occasion de mettre l’accent sur “la prévention et la valorisation de pratiques innovantes concernant les usages numériques des jeunes partout dans le monde”. 20 ans après le lancement de cette initiative, qu’est devenu Internet ? Quelle vie numérique souhaitons-nous pour nos enfants ?

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Des contenus autoproduits à risque

A l’occasion de cette journée, l’association Caméléon, qui lutte contre la cyberpédocriminilatié, nous rappelle un triste chiffre. La France occupe toujours le 4e rang au classement des pays hébergeurs de contenus d’exploitation sexuelle de mineurs au niveau mondial. Une mauvaise place qui demande un plan d’action d’envergure. Il est ainsi urgent de faire de la sensibilisation et de lutter contre les prédateurs sexuels sur Internet, alors que 50% des contenus qui s’échangent sur les forums pédocriminels sont autoproduits par les jeunes et leurs proches. Et c’est en ce sens que l’association a lancé son manifeste appelant à la mobilisation collective des citoyens et citoyennes, entreprises et politiques pour garantir le respect des droits de l’Enfant dans l’environnement numérique. 

Le bon usage du numérique, ce n'est pas automatique

Cette journée d’un Internet plus sûr est aussi l’occasion pour Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé du numérique, d’annoncer de nouvelles mesures afin de bloquer l’accès au site Internet de pornographie aux mineurs. Le dispositif de contrôle d’âge devrait être mis en place dès septembre 2023. Pour rappel, la majorité des enfants ont leur premier smartphone en classe de 6ème, c’est-à-dire vers 11 ans. Cela fait écho au livre d’Anne de Loubouret et Christophe Bustraen qui ont écrit Parlez du porno à vos enfants avant qu’Internet ne le fasse. Vous y découvrirez que 100 % des jeunes collégiens et collégiennes ont déjà vu du porno, que l’âge moyen du premier visionnage est de 11 ans justement et que les vidéos pornos circulent déjà à la sortie des écoles primaires… Glaçant. Les auteurs analysent les effets potentiellement dévastateurs du porno sur les jeunes et distillent quelques conseils pratiques pour leur en parler. Pour de précieux conseils, vous pouvez aussi vous tourner vers le site Faminum.com, un site créé pour “accompagner les usages numériques à la maison”. 

Et oui, parce que pour nous, comme pour nous enfants, un bon usage du numérique, ce n’est pas vraiment automatique.