Une chronique Radio Nova x Chut!

Des Dys

Savez-vous ce qu’est un trouble Dys ? Parmi les troubles dit Dys, la dyslexie est la plus connue. Mais des mots en Dys, il y en a d’autres, comme la Dysphasie, la dysorthographies, la dyscalculies, la dyspraxie ou encore le TDAH, pour trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité qui entre aussi dans cette catégorie des Dys. Pour tous ces troubles, on parle aussi de TSLA, de troubles spécifiques du langage et des apprentissages qui peuvent entraîner des difficultés pour apprendre à lire, à écrire, à parler, à faire certains types de gestes, à mémoriser ou encore à porter attention. Selon la Haute Autorité de Santé, 8% des élèves sont concernés par classe d’âge. 

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Education numérique

Pour ces enfants, la prise de conscience précoce est essentielle pour les accompagner au mieux. En fonction de leur trouble, ils et elles seront suivi·es par psychologue, orthophoniste, ergothérapeutes ou psychomotricienne. Pour certains de ces troubles Dys, l’utilisation d’un ordinateur en classe arrivera plus tôt que prévu. Il sera une planche de salut pour écrire à partir d’un clavier par exemple ou pour lire un texte, préalablement découpé selon un code couleur, un effet de contraste et une typographie adaptée à la lecture pour dyslexique. Dans la même lignée, des applications permettant la personnalisation des apprentissages et de la lecture se multiplient aussi, afin d’apporter des solutions aux enfants, dans leur apprentissage. Citons par exemple Frog Reader de Mobidys qui propose un format adapté pour la lecture Dys ou encore Speechify, qui permet de transformer un texte écrit au format oral. Le livre audio et autres podcasts sont aussi de bons moyens de développer la syntaxe, la grammaire, le vocabulaire des enfants, comme des grands, dans un moment ludique, laissant place à l’imaginaire. 

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Emancipation

Si les enfants d’aujourd’hui sont diagnostiqués de plus en plus tôt, grâce aux enseignantes et au personnel médical, de nombreux adultes d’aujourd’hui doivent encore faire face à un handicap qui n’a jamais été détecté. Cela a été le cas d’Annie Le Guluche, qui vient de sortir le livre “J’ai appris à lire à 50 ans”, aux éditions Prisma. Dysléxique non diagnostiquée, ayant fait face au mépris et à la violence de nombre des ses enseignants dans son enfance, c’est à 50 ans qu’elle a décidé de sortir de l’illettrisme pour apprendre à lire et à écrire, grâce à une formation. Et l’illettrisme d’hier se retrouve souvent couplé à l’illectronisme d’aujourd’hui. Pour rappel, l’illectronisme, c’est la difficulté ou l’incapacité, que rencontre une personne à utiliser les appareils numériques. Selon une étude de l’Insee de février 2022, ce phénomène touche 17% de la population, soit près de 13 millions de personnes en France. De son côté, après avoir appris à lire et écrire, Annie Le Gulluche continue les formations, des formations aux outils numériques désormais, comme Excel. Elle est aussi devenue ambassadrice du programme national de lutte contre l’illettrisme des femmes, Write Her Future, porté par la marque Lancôme. En cette veille du 8 mars, journée des droits de la femme, son parcours émancipatoire nous rappelle, s’il est besoin, l’importance de la lutte contre les inégalités par l’éducation des femmes. 

Et ce qui était vrai pour la lecture et l’écriture hier, l’est pour le numérique aujourd’hui, l’un des piliers essentiel de l’émancipation de la femme demain.