La restauration peut-elle encore se passer d’Instagram ?
Alors que votre feed Instagram déborde de photos de bons plats, de l’autre côté de l’écran, jeunes restaurateur·rices et influenceur·ses redéfinissent ce qu’est un bon resto, à la sauce numérique.
« Maintenant, dès qu’il y a un TikTok qui perce, il y a la queue devant le resto le lendemain », raconte Aveline, alias Impératrice Wu sur Instagram, suivie par plus de 38 000 abonné·es. La Parisienne de 24 ans est l’une de ces Insta Foodies, ces influenceur·ses culinaires qui partagent bonnes adresses et photos de plats appétissants sur Instagram. Sous le hashtag #foodporn, on retrouve des centaines de milliers de photos et vidéos de plats recouverts de fromage coulant ou de desserts débordant de crème, dans des restaurants à l’esthétique millimétrée. Pour Aveline, cela paraît clair : impossible d’ouvrir un restaurant aujourd’hui sans être présent·e sur les réseaux sociaux.
Un phénomène plutôt récent, selon Marine Benady, attachée de presse dans le milieu de la restauration. « Ce besoin de communication était plutôt pour les grands chefs, à la base. Mais depuis un peu moins de dix ans, ne pas avoir un compte Instagram, c’est impensable », explique-t-elle. Un avis partagé par Alexis, créateur du compte FoodEaseParis, plus de 63 000 abonné·es au compteur : « Au sein de la street food, il y a deux générations : les premières adresses datant de 2012-2014, et la nouvelle génération depuis 2019 qui explose sur les réseaux, et qui comprend l’utilité d’avoir un community manager, d’inviter des influenceurs, d’avoir une récurrence ». Une bataille des générations qui ne vise pas les mêmes clientèles : d’habitué·es et de quartier pour les uns, jeune et hyper connectée pour les autres.
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