EarlyBot, pour aider à détecter les troubles du développement des tout-petits
Docteure en psychologie, Sophie Baduel est chargée du développement des contenus de l’application EarlyBot, soutenue par la Fondation Orange.
#Parentalité numérique #Education #WomenInTech #Intelligence artificielle
En quoi consiste le projet EarlyBot ?
C’est une application web pour les crèches, basée sur des questionnaires et un algorithme qui permet d’évaluer le niveau de développement des enfants de 6 à 30 mois. À partir de leurs observations quotidiennes, les professionnelles de la petite enfance sont invitées à remplir tous les trois mois 6 à 8 questions reflétant les « attentes » à un âge donné : est-ce que l’enfant fait coucou de la main ? S’intéresse-t-il aux autres enfants ? Le but est de les outiller pour les aider à repérer le plus tôt possible des écarts de développement (trouble du spectre autistique, trouble du langage) et orienter rapidement les familles pour effectuer un diagnostic. Il faut savoir qu’en France, un enfant sur cent est touché par un trouble du spectre autistique et qu’on peut en détecter des signes précoces dans les trois premières années de la vie.
Comment fonctionne la couche IA d’EarlyBot ?
L’intelligence artificielle est présente dans toute la partie automatisée de l’application. Elle permet d’assurer un suivi personnalisé des enfants et de remonter les résultats auprès de la direction et du médecin de la crèche. On espère pouvoir s’en servir pour faire des prédictions.
Quelle est la prochaine étape ?
L’idée est d’avoir une banque de données beaucoup plus importante pour disposer de prédicteurs capables de déterminer, sous couvert de validation d’un médecin, l’existence d’un risque de développer un trouble du développement lorsque l’enfant échoue à telle compétence à tel âge. Mais cela nécessite un suivi sur le long terme pour savoir ce que deviennent les enfants à mesure qu’ils grandissent.
Une capsule pour suivre en direct la température corporelle des athlètes
En sabre ou au fleuret, en individuel ou par équipe, aux mondiaux ou aux Jeux paralympiques, l’escrimeur Moëz El Assine a moissonné pas moins de 14 médailles sous les couleurs de l’équipe de France. Depuis le mois de mars, ce champion a enrichi sa préparation physique d’une pilule rouge et blanche à l’allure de médicament… mais rien à voir avec le dopage ! La gélule qu’ingère le para-athlète avant chaque entraînement ou compétition est une capsule sans fil qui envoie des données de température corporelle sur un bracelet connecté. Le but ? « Les personnes en situation de handicap ne ressentent pas la chaleur et la sensibilité de leur corps de la même manière qu’une personne valide », explique Moëz El Assine. Or le suivi continu de la température centrale du corps humain est un indicateur clef du suivi physiologique. « L’enjeu est de permettre aux athlètes paralympiques de pratiquer leur discipline en préservant leur santé », poursuit celui qui est aussi chef de projet innovation Paris 2024 chez Orange Events. Ce projet, nommé ParaLive, est le fruit d’une collaboration entre Orange et la start-up BodyCap, qui a créé cette pilule « e-Celsius Performance ». La capsule Bluetooth permet un suivi de la température corporelle pendant une période de 36 heures maximum, puis s’élimine par voie naturelle.
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