Face à son ordinateur, comme beaucoup de soirs, Timothée est rivé à son émission préférée : Koh-Lanta. « Ça me réconforte beaucoup. Je me sens nourri de choses positives, rempli », explique l’artiste de 24 ans. Diagnostiqué avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) après une batterie de tests, Timothée a trouvé dans le programme présenté par Denis Brogniart un espace de réconfort et d’apaisement.

Même constat pour Voldrine, 25 ans, diagnostiquée avec un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) début 2022. « Côté concentration, j’aurais sûrement mieux vécu ma scolarité avec un PC plutôt qu’avec un stylo », se souvient-elle.

Alors que les écrans ont longtemps été accusés de développer des troubles de l’attention (lire l’encadré p. 51), voire de provoquer des formes d’autisme chez les enfants qui y seraient trop exposé·es, on constate que pour certaines personnes neuro-atypiques, ils représentent une forme de salut.

« Il faut bien rappeler qu’il n’y a pas de lien causal entre l’exposition aux écrans et l’autisme », rappelle Romain Coutelle, pédopsychiatre aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, spécialisé en troubles du neurodéveloppement. « S’agissant de certaines populations spécifiques, les écrans vont imprégner différemment. »

Loin d’être une activité seulement solitaire, les écrans peuvent aussi permettre de créer des liens sociaux.

Pour des personnes avec un TDAH ou un TSA, jouer aux jeux vidéo, passer du temps sur TikTok ou rester devant une série, ou tout ça à la fois, peut permettre de calmer les angoisses et de se relaxer face à un monde pas forcément adapté pour elles. « C’est une forme d’échappatoire aux difficultés de la vie quotidienne et de l’état catastrophique du monde », témoigne Alex, 33 ans, autiste.

Pour certain·es comme Voldrine, les écrans et leurs contenus deviennent essentiels à leur quotidien : « Je dors avec un écran car le son m’apaise. Sans ça, je peux me retrouver à regarder le plafond pendant deux heures, angoissée. » Tant au niveau de la motricité que des stimuli visuels et auditifs, les contenus numériques agissent comme un catalyseur.

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