Quel est l’objectif de GiveVision ?

Nous souhaitons définir une nouvelle norme d’accessibilité pour les personnes malvoyantes dans les événements sportifs et culturels. 95 % des personnes considérées comme aveugles ou ayant un trouble sévère de la vision ont un petit degré de vision, qu’elles peuvent exploiter grâce à des outils d’aide technique comme des loupes digitales. Le problème est que ces outils ne sont pas adaptés pour capter le détail d’un match de foot ou d’une course sur une piste d’athlétisme. S’il y a de plus en plus de quotas pour accueillir les personnes en situation de handicap, notamment les personnes à mobilité réduite, il n’existe en revanche presque rien pour faciliter l’expérience des spectateurs malvoyants. D’où l’idée d’utiliser notre casque basse vision.

Comment fonctionne ce casque basse vision ?

Il dispose de deux modes, entre lesquels on peut basculer rapidement grâce à une petite commande. Le premier est une sorte de jumelle améliorée, ou de casque de réalité augmentée, qui permet de zoomer plus de vingt fois, d’ajuster les contrastes et les variations de luminosité. Celles et ceux qui l’ont essayé nous assurent qu’en jouant avec ces trois paramètres ils voient moins flou. Le deuxième mode permet de capter le flux télévisuel de l’événement. Les personnes malvoyantes suivent ainsi la retransmission en direct en profitant des angles de vue des différentes caméras.

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Comment s’est déroulée la phase de test ?

Nous avons déployé une vingtaine de ces casques au tournoi de tennis de Wimbledon et aux Championnats du monde de para-athlétisme, qui ont eu lieu en juillet à Paris. Du côté des utilisateurs, les retours sont positifs : à Paris, ils ont attribué la note de 7,9/10 à leur expérience de spectateur avec casque, contre 3,2/10 sans casque. Ce qui m’a marquée, c’est que 70 % de ces personnes nous ont déclaré qu’elles ne seraient pas venues à l’événement si elles n’avaient pas pu utiliser notre casque. L’objectif désormais est de convaincre les parties prenantes de l’organisation des Jeux d’en équiper les stades qui accueilleront les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, l’été prochain.