Assiste-ton à un mouvement de décarbonation dans le numérique ?

On assiste globalement à une prise de conscience autour des impacts environnementaux du numérique. Et c’est assez nouveau dans le débat public. La particularité du secteur, c’est qu’il constitue en même temps un enjeu et une solution. En effet, 4 % des émissions de gaz à effet de serre sont de son fait. Mais on sait aussi qu’il peut contribuer à réduire de 15 à 20 % les émissions d’autres secteurs.

Le groupe Atos prend en la matière des engagements forts puisque nous nous sommes fixés, à l’horizon 2035, un objectif de neutralité carbone pour les émissions sous notre influence, soit tout ce qui concerne l’uti- lisation de nos produits et services par nos client·es.

Comment cet objectif se concrétise-il ?

La décarbonation a deux facettes. Nous nous engageons, d’une part, à ce que nos technologies soient les plus économes en carbone possible. D’autre part, nous développons des solutions dites « IT for green », afin d’utiliser le numérique pour réduire les émissions carbone.

Sur le premier point, nos supercalculateurs affichent un indice d’efficacité environnementale proche de 1. Il est calculé en divisant le total de l’énergie consommée par une infrastructure par le total de l’énergie uti- lisée par les équipements informatiques. S’approcher de l’indice 1 signifie qu’on consomme de l’énergie majoritairement pour les calculs et très peu pour refroidir les machines. Notre machine est classée au 7e rang (Top500) des machines les plus puissantes du monde, et c’est la moins impactante de toutes (Green500). Le travail sur la sobriété dans les capacités de calcul est un enjeu d’importance étant donné l’accroissement du besoin de calcul.

En ce qui concerne la deuxième facette, le "IT for Green", comment le numérique peut-il se mettre au service d'une transition écologique durable ?

Notre stratégie, c’est d’abord l’évaluation. Nous proposons à nos client·es de cartographier leur bilan carbone. Puis, nous mettons en place un « decarbonization level agreement », qui représente l’engagement de tous nos services vers cet objectif de décarbonation, dans un contrat passé avec le ou la client·e. Cet accord implique que les solutions mises en œuvre contribuent à la réduction de l’empreinte carbone.

Leur démarche va de pair avec leur transformation digitale. Repenser ses processus métier permet en même temps de repenser sa consommation énergétique et donc son impact environnemental. Ensuite, il y a aussi une question d’image. Toute la société est de plus en plus sensible aux entreprises engagées sur le sujet. Enfin, on peut imaginer qu’il y aura des taxes dans le futur pour inciter à minimiser les impacts dans le secteur. Il est alors important que nous préparions nos client·es dès maintenant.

Quelles sont les motivations des entreprises qui vous sollicitent sur le sujet ?

Leur démarche va de pair avec leur transformation digitale. Repenser ses processus métier permet en même temps de repenser sa consommation énergétique et donc son impact environnemental. Ensuite, il y a aussi une question d’image. Toute la société est de plus en plus sensible aux entreprises engagées sur le sujet. Enfin, on peut imaginer qu’il y aura des taxes dans le futur pour inciter à minimiser les impacts dans le secteur. Il est alors important que nous préparions nos client·es dès maintenant.

Vous développez en outre des initiatives de compensation des émissions carbone. En quoi cela consiste-t-il ?

Nous avons racheté la société EcoAct, leader dans l’accompagnement des entreprises dans les dé- marches « zéro émission nette ». Dans la perspective de notre engagement pour 2035 « net zéro » sur notre sphère d’influence, il est important d’offrir des solutions de compensation. Au-delà des actions de plantation d’arbres, nous travaillons sur d’autres pistes. Là aussi, le numérique peut constituer la solution ! Avec des algorithmes tournant sur notre simulateur quantique, certains de nos clients mènent des recherches – au stade de la recherche fondamentale, pour l’instant – pour trouver de nouvelles molécules qui absorberaient le carbone.

Vous développez en outre des initiatives de compensation des émissions carbone. En quoi cela consiste-t-il ?

La réponse tient en deux mots : économie circulaire. À chaque étape de la fabrication, il faut s’interroger sur les possibilités de réduire l’impact environnemental. Cette façon de procéder intervient dès la conception des produits jusqu’à la fin de leur vie. Nous avons mis en place des réseaux de recyclage et nous récupérons d’ailleurs les infrastructures informatiques de nos client·es.

A propos de notre partenaire

Atos compte 110 000 collaborateur·rices dans 73 pays et un chiffre d’affaires annuel de 12 milliards d’euros. Avec ses compétences et ses services, Atos « permet à ses client·es et à ses collaborateur·rices, et plus généralement au plus grand nombre, de vivre, travailler et progresser durablement et en toute confiance dans l’espace informationnel ».