L’Agro Rennes-Angers à l’heure de la transition écologique

Un jour les a tous et toutes marquées : le 7 mai 2022. Depuis leur estrade, lors de la remise des diplômes de leur école, huit élèves ingénieur·es agronomes de l’AgroParisTech tonnent : « Nos métiers sont destructeurs ! » devant un parterre médusé. Leur déclaration provoque une onde de choc, créant d’autres vocations de « déserteurs », comme ils et elles se nomment, dans d’autres écoles : Mines, Polytechnique, HEC… Lila Robert, en fin de prépa à l’époque, choisit alors l’Agro Rennes Angers, encouragée par un tweet d’Alessia Lefébure, la directrice de l’école, qui a salué le courage des déserteurs. Dans son discours de rentrée, la directrice promet à la promotion entrante des outils pour « changer le monde », se rappelle Lila. Promesse tenue ?

Lila est élue à la commission des enseignements et de la vie étudiante (CEVE). Avec trois autres camarades élu·es, Estelle Levallois, Lola Lerogeron, Basile Trentesaux, elle répond à nos questions. Estelle confie : « On ne peut pas vivre sans prendre en compte la nécessité de la transition écologique. Il vaut mieux agir que d’essayer de vivre en passant à côté. » Les enseignements reçus sont-ils à la hauteur de leurs exigences ? Unanimement, oui. Basile affirme : « Tous nos cours sont tournés vers la transition. » « Sans cela, ajoute-t-il, je serais parti. » Les autres approuvent. Le jeune homme se destine à travailler dans le milieu associatif avant de monter sa propre ferme. Selon Lila, « ici, on peut activement lutter contre le problème plutôt que juste l’ignorer ».

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