La ville de demain ne se construira pas à coup de Big Data et d’algorithmes

La « smart city », c’est celle qui naît d’une approche globale où le design intervient à toutes les étapes des processus de décision, pour faire collaborer secteurs public, privé, associatif, et citoyens, penser usages, émotions, et bien commun avant l’optimisation à tout prix. Le modèle d’inspiration : le Design Council.
La fabrique et la gestion des villes sont aujourd’hui confrontées, comme de nombreuses autres activités, au défi de transformation pour exister dans un monde toujours plus connecté et imprévisible. Dans ce contexte, le modèle de « smart city » est né, avec comme promesse d’aider les villes à répondre au paradoxe de l’ère du numérique : concevoir des villes qui fonctionnent parfaitement, mais également prêtes aux changements et à l’inconcevable.
L’avenir de nos villes se cacherait alors derrière le mot « smart » : de l’anglais ingénieux, créatif, intelligent. Jamais ce terme n’aura été aussi abusivement utilisé au cours de ces vingt dernières années pour décrire la nécessité de rendre nos villes intelligentes ou de mettre l’intelligence à leur service.
À ses origines, la « smart city » faisait avant tout référence à ce qui se calcule, se connecte et se pilote à distance par l’intermédiaire d’un terminal informatique. IBM, Cisco ou encore Microsoft ont véhiculé une approche techno-centrée de la ville, supervisée et truffée de technologies à l’image des centres de pilotage. Le constat est sans appel : assez peu de villes sur ce modèle ont vu le jour, et la plupart de celles qui ont abouti telles que Songdo ou Masdar sont des vitrines technologiques où les quelques véhicules connectés roulent à vide. L’illusion du tout-connecté a occulté ce qui caractérise nos villes : leurs habitants.
L’échec de la « smart city » n’a pourtant pas empêché le numérique de s’emparer des villes.
Oups ! La suite de cet article est réservé aux abonné·es
Abonnez-vous pour nous découvrir, nous lire, nous soutenir !
Au numéro
14 €Par trimestreAbonnez-vous sans engagement à Chut!, le magazine de la culture numérique.
L'abonnement comprend :
- 1 numéro par trimestre
- Résiliable à tout moment
- L'accès à la version en ligne
C! Mag
48 €Au lieu de 56 €Abonnez-vous à l'année à Chut! Magazine, le trimestriel papier de la culture numérique
L'abonnement comprend :
- 4 numéros Chut! Magazine par an
- L'accès à la version en ligne
- 48€ au lieu de 56€
Edito
170 €Par an- La participation à 4 conférences de rédaction par an
- 4 magazines par an
- L'accès à la version en ligne
J’ai déjà un abo
Abonnement collectivité, contactez-nous !
Ça vous plaira aussi
- Interview Partenaire
Luce Brotcorne : « Le lien entre le théorique et le concret est une richesse »
- Tribune du club
Le numérique au service de la redirection ?
- A l'école de la transition
L’Agro Rennes-Angers à l’heure de la transition écologique
- Mobilités, nouveaux essais
Aurélien Bigo : « Partager un véhicule à plusieurs limite leur nombre en circulation »
- Mobilité, nouveaux essais
En zone rurale, la voiture partagée cherche sa place