En zone rurale, la voiture partagée cherche sa place
Alors que la voiture est souvent indispensable hors des grandes zones urbaines, l’autopartage et le covoiturage peuvent permettre de réduire leur nombre afin de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Tout en offrant une solution de mobilité pour les plus précaires.
On les appelle Libelul, peut-être en raison du vrombissement ténu qu’elles émettent en se déplaçant. Début 2023, quatre petites voitures électriques en autopartage ont élu domicile autour de Crest, dans la Drôme. Une goutte d’eau sur tout un territoire ? Ces véhicules en libre-service et louables à la demi-heure s’infiltrent petit à petit dans la vie quotidienne de beaucoup d’habitant·es. Vincent en profite pour continuer à se déplacer alors que sa voiture est en panne – il envisage désormais de s’en passer totalement –, Sophie pour accepter des contrats d’aide à domicile plus loin que ceux qu’elle peut
faire à pied, et l’association Dromolib, qui est derrière ce projet, pour faire des économies. « Par rapport à une utilisation des véhicules personnels des salariés de Dromolib et un remboursement des frais kilométriques, nous avons calculé que nous faisons environ 1 000 euros d’économies », explique Maryline Chasles, chargée de mission mobilité à Dromolib. Une somme rondelette pour cette petite association.
Avec deux voitures situées à Aouste-sur-Sye, trois kilomètres à l’est de Crest, et deux autres dans la zone d’activité d’Eurre, située à l’ouest, le service d’autopartage Libelul est toujours en phase de test. « On cherche encore notre modèle économique, et certaines voitures ne sont pas assez utilisées », regrette Marylise Chasles. « À Aouste-sur-Sye, nous avions une communauté d’habitants qui étaient demandeurs. Ça a ensuite marché avec le bouche-à-oreille et certains habitants ont pu se passer d’une voiture », se félicite la chargée de mission. Pour améliorer le service et l’utilisation de ses voitures, Dromolib envisage de changer l’emplacement de l’une des voitures basées à Eurre, car les entreprises de la zone d’activité n’y ont pas assez recours. Malgré ces quelques difficultés, l’association souhaite doubler son parc d’ici 2025 ou 2026.
Oups ! La suite de cet article est réservé aux abonné·es
Abonnez-vous pour nous découvrir, nous lire, nous soutenir !
Au numéro
14 €Par trimestreAbonnez-vous sans engagement à Chut!, le magazine de la culture numérique.
L'abonnement comprend :
- 1 numéro par trimestre
- Résiliable à tout moment
- L'accès à la version en ligne
C! Mag
48 €Au lieu de 56 €Abonnez-vous à l'année à Chut! Magazine, le trimestriel papier de la culture numérique
L'abonnement comprend :
- 4 numéros Chut! Magazine par an
- L'accès à la version en ligne
- 48€ au lieu de 56€
Edito
170 €Par an- La participation à 4 conférences de rédaction par an
- 4 magazines par an
- L'accès à la version en ligne
J’ai déjà un abo
Abonnement collectivité, contactez-nous !
Ça vous plaira aussi
- Interview Partenaire
Luce Brotcorne : « Le lien entre le théorique et le concret est une richesse »
- Mobilités, nouveaux essais
Aurélien Bigo : « Partager un véhicule à plusieurs limite leur nombre en circulation »
- BTP, des trésors de déchets
Le réemploi, immense défi pour le BTP
- Tribune du club
Le numérique au service de la redirection ?
- A l'école de la transition
Edith Le Cadre : « Faire de l’agroécologie forte »