Le 27 janvier 2022 se déroulait, au sein de la 16e chambre du tribunal de Paris, la deuxième journée d’un rare procès. Aurélien Chapeau, 38 ans, était renvoyé devant le tribunal correctionnel pour « entreprise terroriste individuelle ».

Il est ce qu’on pourrait appeler un cybernazi : très actif sur des petits forums antisémites et racistes sous des pseudonymes comme « Ayatjouz », pour « I hate Jews » (« je hais les juifs » en anglais), il téléchargeait de la propagande, échangeait de l’imagerie nazie et faisait même d’effroyables recherches Google comme « tuer des juifs Limoges ».

Sauf que, et c’est là toute la particularité de ce procès… le mis en cause n’avait pas encore agi. À l’audience, il répète : « C’est pas parce que j’ai tapé quelque chose sur Internet que j’allais passer à l’acte. Internet, c’est irréel, on dit tout et n’importe quoi. »

L’enjeu de ce procès : déterminer si ce qui se passait derrière l’écran d’Aurélien Chapeau était si « irréel » que cela, ou si cela constituait déjà en termes juridiques les prémices d’un « dessein » ou d’un « projet », bref d’une entreprise bien matérielle, bien palpable, bien « réelle » pour reprendre les catégories du mis en cause.

Le mot « écran » signifiait à l’origine un « panneau servant à se garantir de l’ardeur d’un foyer ».

Oups ! La suite de cet article est réservé aux abonné·es

Abonnez-vous pour nous découvrir, nous lire, nous soutenir !

  • Liberté

    14 
    Par trimestre
    En savoir plus
    • 1 numéro par trimestre
    • Résiliable à tout moment
    • L'accès à la version en ligne

     

  • 1 an

    48 
    Par an
    • 48€ au lieu de 56€
    • 4 numéros par an
    • L'accès à la version en ligne
  • Le Club

    150 
    Par an
    En savoir plus
    • 4 numéros par an
    • L'accès à la version en ligne
    • Une participation à 4 conférences de rédaction par an
    • La cocréation de 4 tribunes du Club publiées dans le magazine

    Comment ça marche ? Par ici les infos !

J’ai déjà un abo

Je me connecte

Abonnement collectivité, contactez-nous !