Christophe Cailleaux : « Les manques dans l’Éducation
nationale ouvrent un marché au privé »

Enseignant et militant syndical au Snes-FSU, syndicat le plus représentatif du second degré, Christophe Cailleaux a coordonné Critiques de l’école numérique (L’Echappée, 2019). Dans un chapitre intitulé « La Edtech à l’assaut de l’éducation », il critique des choix politiques et économiques favorables, selon lui, à une marchandisation de l’éducation.
Vous êtes à contre-courant de l’idée selon laquelle l’enseignement passe forcément par le numérique dans l’école du XXIe siècle. Pour quelles raisons ?
L’idée du numérique présenté comme un impératif, qu’on ne questionne plus, dans l’éducation, doit nous alerter. Le numérique nous a été vendu comme l’outil d’une extrême liberté, un peu comme la voiture, au départ. Or, comme la voiture, le numérique a plein d’avantages, mais si on n’a plus le choix et la liberté de l’utiliser ou pas, ce n’est plus un outil. Aujourd’hui, les gens qui ne le maîtrisent pas sont en difficulté dans tout un tas de situations. La numérisation et ses conséquences, négatives et positives, soulèvent des questions. Il est légitime de s’interroger sur les choix économiques et politiques actuels en la matière sans être présenté comme un Cro-Magnon, résistant à la technologie et au progrès ! Le problème, c’est que les défenseurs de l’école numérique opposent d’un côté l’image passée de l’enseignant avec un tableau noir, des blouses et des ardoises, à celle du professeur du XXIe siècle, qui enseigne le numérique, par et avec les outils numériques. C’est assez dogmatique ! Dans certains lycées équipés en manuels numériques, par exemple, les enseignants doivent faire des photocopies pour que leurs élèves puissent travailler sur documents, faute de matériel assez performant.
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