La ville à vélo ne se règle pas à coup d’appli municipale

Nantes dans ma poche, Vivre à Angers, Dans ma rue, Toodego… Ces applications permettent aux cyclistes de signaler aux collectivités les problèmes rencontrés au quotidien. Pour autant, la cyclabilité des villes est loin de ne tenir qu’à une app, même si celle-ci permet de nécessaires remontées du terrain.
« Il y avait un gros nid-de-poule en plein milieu de la chaussée. C’était un peu traître et franchement dangereux. » Charles, 34 ans, mécanicien vélo, a alors garé son deux-roues, pris son portable, ouvert l’application parisienne Dans ma rue et photographié ce trou de 10 à 15 cm. Une dizaine de jours après, sa remontée était traitée. « C’est hyper gratifiant pour moi parce que ça me montre que ma parole est prise en compte et j’ai le sentiment d’avoir contribué à l’amélioration du fonctionnement de la ville », racontait-il sur son blog au sujet d’un autre problème. De quoi contribuer en tout cas à ce que la Mairie de Paris soit considérée comme « à l’écoute des besoins des usagers du vélo » (avec une note de 3,92 sur 5, d’après le Palmarès des villes cyclables 2019).
« Ce sont des outils dédiés plutôt positifs », évoque Joseph D’halluin, le secrétaire général de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB). Et nécessaires aux villes, qui doivent désormais répondre aux attentes de plus en plus de cyclistes parmi leurs administré·e·s. En 2015, 4 % des travailleur·se·s urbain·e·s rejoignaient leur lieu de travail à bicyclette, soit deux fois plus que la moyenne nationale. Et ces chiffres ne cessent d’augmenter (+10 % en 2018 à Lyon et Bordeaux par exemple), l’ouverture de nouvelles pistes comme, plus ponctuellement, les grèves des transports en commun générant un afflux de pédaleur·se·s citadin·e·s. Sauf que, passer par ce type d’app municipale a beau être une action citoyenne et collective, on est loin d’une contribution urbanistique participative.
Oups ! La suite de cet article est réservé aux abonné·es
Abonnez-vous pour nous découvrir, nous lire, nous soutenir !
Liberté
14 €Par trimestre- 1 numéro par trimestre
- Résiliable à tout moment
- L'accès à la version en ligne
1 an
48 €Par an- 48€ au lieu de 56€
- 4 numéros par an
- L'accès à la version en ligne
Le Club
150 €Par an- 4 numéros par an
- L'accès à la version en ligne
- Une participation à 4 conférences de rédaction par an
- La cocréation de 4 tribunes du Club publiées dans le magazine
Comment ça marche ? Par ici les infos !
J’ai déjà un abo
Abonnement collectivité, contactez-nous !