Les artistes Hoshi et Eddy de Pretto, les journalistes Nadia Daam et Nicolas Hénin, l’actrice Nikita Bellucci, la députée écologiste Sandrine Rousseau, la jeune internaute Mila… Tous·tes ont vu un ou plusieurs de leurs cyberharceleurs écoper d’une condamnation. Pour en arriver à ces décisions, la justice a fait du chemin, grâce à plusieurs avancées majeures (voir encadré page 73). « Au début, il était difficile pour beaucoup de comprendre que la violence en ligne est bien une véritable violence », analyse Me Laura Ben Kemoun, avocate de la chanteuse Hoshi. « À présent, on peut sanctionner fortement la délinquance en ligne, mais les gens s’adaptent à la délinquance numérique plus vite que la justice ne peut le faire… Aujourd’hui, ce n’est plus une question de lois mais de moyens. »

Dans son enquête Ipsos de novembre 2021, l’association Féministes contre le cyberharcèlement relève que plus de quatre Français·es sur dix rapportent avoir été victimes de violences en ligne. Une victime sur cinq seulement porte plainte, et moins de la moitié de ces plaintes donnent lieu à des poursuites judiciaires. Laure Salmona, cofondatrice de l’association et co-autrice du livre Politiser les cyberviolences (Le Cavalier bleu, 2023), constate elle aussi des avancées législatives, mais déplore « une justice à deux vitesses », qui va davantage bénéficier aux personnalités publiques. « D’après nos enquêtes de victimation, les victimes ne sont pas toutes traitées de la même façon lorsqu’elles souhaitent porter plainte. En plus d’une minimisation et d’une banalisation des violences, on constate une hiérarchisation de la gravité des plaintes. »

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