Séance de rattrapage – IA amère ?

En juin dernier, Blake Lemoine, un ingénieur travaillant chez Google, a défrayé la chronique en affirmant qu’une intelligence artificielle développée par la firme américaine avait développé une conscience d’elle-même. Chargé de tester les biais algorithmiques de LaMDA, le nom du chatbox en question, il avait passé des heures à converser avec “elle” sur des sujets aussi métaphysiques que la religion ou la mort. De quoi convaincre cet ancien prêtre mystique qu’il avait affaire à une personne dont la plus grande peur était “d’être débranchée”. C’est finalement Google qui a débranché Lemoine en mettant un terme à son contrat.

Un an après son adoption comme monnaie officielle, la “révolution bitcoin” du Salvador a du plomb dans l’aile. Le crash des cryptos n’a pas aidé : entre septembre 2021 et septembre 2022, le bitcoin a perdu 50 % de sa valeur. Résultat, les 375 millions de dollars investis par le pays dans la cryptomonnaie ont fondu comme neige au soleil et le FMI est toujours frileux à l’idée de débloquer une aide de 1.3 milliard de dollars dans ce contexte financier incertain.

Ethereum, l’autre star de l’écosystème crypto, a changé le système de validation de l’intégrité de sa blockchain le 15 septembre dernier. L’Ethereum Foundation estime que le passage de la “preuve de travail” à la “preuve d’enjeu” réduira de près de 99 % la consommation d’énergie nécessaire au minage des blocs.

Sur fond de tension avec la Chine, les États-Unis ont promulgué le 10 août le “Chips and science Act”. Il s’agit d’un plan de 52,7 milliards de dollars sous forme de subventions aux entreprises pour relancer la production de semi-conducteurs sur le sol américain. Les leaders étrangers, comme le sud-coréen Samsung, peuvent y prétendre à condition de ne pas réaliser d’investissements en Chine sur une période de dix ans.

Fondée par Elon Musk et cofinancée par Microsoft, OpenAI a ouvert au public certaines de ses dernières trouvailles en matière d’intelligence artificielle. Le programme Dall.e 2 génère des images à partir d’une description textuelle pouvant inclure des contraintes indications stylistiques. Des “oeuvres assistées” qui rencontrent le succès auprès des internautes  mais suscitent l’agacement et l’inquiétude du côté des communautés d’art en ligne, telles que DeviantArt, ArtStation ou Newgrounds, qui y voient une dévaluation de la création artistique humaine.