Première femme nommée « directrice de l’information en ligne » à la Fédération Française de Football de 2002 à 2012, vous avez voulu développer la place de la femme dans ce sport. Pourquoi cet engagement ?

En France, les filles n’ont eu droit de pratiquer le football qu’à partir de mars 1970. Pour la gouvernance, il a fallu attendre 1985 qu’une loi oblige les conseils exécutifs des fédérations sportives à ce qu’au moins une femme soit élue. Depuis 2015, il y a 30 % de femmes dans cette gouvernance. La parité est la prochaine étape. J’ai toujours eu la conviction que la mixité plurielle apporte des richesses de points de vue pour la vision globale, les décisions. C’est aussi une question d’équité.

Vous œuvrez ensuite pour plus de mixité et d’inclusion dans la tech...

C’est un engagement naturel pour l’égalité. Dans le sport comme dans le digital, ce qui est déterminant, c’est de créer les conditions pour que les filles et les garçons aient la liberté d’accéder librement à telle ou telle activité. L’urgence pour réduire les stéréotypes est d’initier tous les enfants, dès l’école maternelle, aux différents sports, et de présenter une palette de divers métiers par une découverte ludique.

En quoi Mixity est-elle une solution au manque de diversité ?

Mixity est une solution digitale concrète, reposant sur un algorithme, qui génère des scores, des indicateurs, de la datavisualisation et une empreinte visuelle pour évaluer le degré de maturité de l’entreprise sur la diversité et l’inclusion sur cinq items : Égalité femme-homme, Handicap, Multigénérationnel, Multiculturel, Orientation sexuelle, LGBT+. En plus des données générées par Mixity, l’entreprise bénéficie de recommandations pour construire son plan d’actions. Elle en tire des avantages pour sa politique RH, pour le recrutement de talents, sur la marque employeur et aussi sur la performance économique.

Quelles actions menez-vous avec l’association des Digital Ladies & Allies ?

Dès la création de ce formidable collectif présidé par Merete Buljo, je l’ai rejoint pour passer à l’action avec des initiatives comme « La Tech pour toutes », une action conjointe avec l’école 42, ou « Entreprendre à tout âge ». L’exemple, les échanges, les témoignages peuvent influencer les orientations. C’est un travail de fond. A.B.