Les sujets sur l’intelligence artificielle dans les médias vous semblent-t-ils correctement restituer sa complexité ?

Les médias ont eu tendance à présenter ChatGPT comme une « innovation de rupture » alors que, comme l’explique Yann LeCun, un des « pères » du machine learning et du deep learning, c’est « la diffusion publique de cette technologie » qui a favorisé cet engouement à son égard. Afin de sortir de la dialectique menaces/opportunités autour de ChatGPT, je pense que l’on pourrait adopter une approche plus concrète en démocratisant la connaissance de l’IA via les médias : vulgariser les apports d’une utilisation personnalisée (secteur/métiers) au sein de l’entreprise en soulignant par exemple, l’amélioration du bien-être des employés et la possibilité de répondre à des enjeux environnementaux et sociaux pour susciter d’avantage l’attention du grand public.

Que comptez-vous mettre en avant lors du salon Big Data & AI ?

Mettre en valeur un écosystème d’innovation et de démocratisation de l’IA et du big data avec des intervenants multi-sectoriels de pointe présentant la valeur ajoutée de l’utilisation de l’IA. Retours d’expériences, parcours experts, ateliers, sessions tech et tables rondes rythmeront les deux jours de salon. Automatisation et optimisation des coûts, architectures durables, amélioration de l’expérience client, régulation de l’IA, prédiction des risques, exploitation du cloud et IA génératives seront traités par exemple.

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À quelles conditions le recours à l’IA pourrait-il se généraliser dans les entreprises ?

Sortir de l’entre-soi et créer une réflexion inclusive autour de l’IA consiste à faire table rase de ses contraintes : le coût et la puissance de calcul. Aussi, les aides du secteur public (cf. programme IA Booster France 2030 opéré par BPI France) incluent les PME et ETI françaises via une acculturation personnalisée à l’IA. Parallèlement, souligner sa valeur ajoutée est essentielle, à l’image du « bouton anti-inflation » de Carrefour propice à optimiser la consommation de ses clients. D’ailleurs, notre salon poursuit aussi un objectif de diffusion de la connaissance via des conférences sur les architectures technologiques et des cas d’usages d’implémentation.