Pourquoi un assureur tel que BNP Paribas Cardif s’intéresse- t-il à la e-santé ?

Parce que nous sommes un spécialiste mondial de l’assurance des personnes. Nous développons des solutions d’assurance santé dans toutes les régions du monde où nous sommes présents. Nous sommes persuadé·es, en outre, que le digital va permettre de rendre l’assurance santé plus accessible et plus préventive.

Nous avons développé plusieurs innovations en ce sens. Parmi elles, Génération Care, dont l’objectif est de favoriser le bien-vieillir et permettre aux seniors de continuer à vivre à leur domicile grâce à un meilleur suivi. Cette solution de télésuivi médical s’appuie sur des objets connectés qui permettent de prendre une série de mesures ; grâce à l’algorithme développé par BNP Paribas Cardif, des alertes automatiques sont alors envoyées directement au médecin. Nous sommes également attentif·ves aux innovations qui se développent. Par exemple, les miroirs connectés permettent un suivi bien-être et santé des membres de la famille et peuvent notamment prévenir des maladies dermatologiques.

Quelle est l’approche de Cardif Lab’ ?

Le Cardif Lab’ a été créé en 2014 pour accompagner la transformation digitale de BNP Paribas Cardif. Depuis 2019, le Cardif Lab’ est devenu un accélérateur de transformation et de développement de l’entreprise. En son sein, nous imaginons et testons de façon très agile les innovations qui impacteront le monde de demain. Notre « lab » physique, situé dans nos locaux à Nanterre, est ouvert à nos collaborateur·rices et à nos partenaires. Il leur permet de tester nos innovations, d’expérimenter et de « toucher le futur ». En effet, nous les invitons à se projeter en 2025, en montrant notamment comment l’humain sera au cœur des attentions. Pendant le premier confinement, et alors que le travail à domicile généralisé s’inscrivait dans la durée, nous avons imaginé un jumeau numérique de cet espace pour continuer d’innover. Ainsi, nous avons pu organiser des visites avec nos partenaires dans le monde entier et co-créer avec eux.

Quelle attention portez-vous à la collecte et à la gestion des données de vos assuré·es, dans l’usage des objets connectés, par exemple ?

La digitalisation nous permet de recueillir des données de plus en plus nombreuses et variées afin de les valoriser au bénéfice de nos assuré·es et de nos partenaires. Grâce à l’exploitation de la data, nous optimisons les parcours client·es, affinons nos offres et en créons de nouvelles. Le tout, dans le strict respect de l’éthique et de la confidentialité. En tant qu’assureur, nous sommes « data native » : la gestion de données a toujours été au cœur de l’activité de BNP Paribas Cardif. La protection de ces données est au centre de nos préoccupations, tant en France que dans tous les pays où nous sommes présents.

L’IA est une matière complexe. Une technologie n’est jamais bonne ou mauvaise, tout dépend de ce qu’on en fait, d’où l’importance de l’acculturation à ces questions.

Êtes-vous sensibilisé·es aux problématiques éthiques posées par les dispositifs fonctionnant grâce à l’IA ?

Nous organisons régulièrement des ateliers ouverts à nos collaborateur·ices pour faire vivre une culture partagée de l’éthique qui doit guider l’utilisation de l’intelligence artificielle. L’IA est une matière complexe. Nos collaborateur·rices doivent en comprendre les limites et les risques. Une technologie n’est jamais bonne ou mauvaise, tout dépend de ce qu’on en fait, d’où l’importance de l’acculturation à ces questions.

Comment l’activité des assureurs a-t-elle a été modifiée par la crise sanitaire ?

Ce sont les entreprises qui arrivent à s’adapter et à se réinventer qui parviennent à surmonter ce genre d’épreuve. Avec le recul, on se rend compte que la crise de la Covid-19 a permis d’accélérer des tendances qui mettaient du temps à s’installer. Concrètement, dans nos activités, l’un des changements particulièrement visibles est l’augmentation des consultations de télémédecine. Cette crise est terrible, mais elle a aussi permis de développer des mouvements positifs.

Quelles sont les réponses spécifiques que vous avez présentées à vos client·es ?

Nous avions déjà amorcé un virage digital très ambitieux, avec une règle qui nous tient à cœur : faciliter les démarches de nos assuré·es et rendre l’assurance plus accessible. Nous sommes très conscient·es de l’importance d’une digitalisation réussie. Pour qu’elle le soit, l’humain doit rester au cœur de nos préoccupations. Il est crucial d’offrir des alternatives aux assuré·es. Nous ne voulons pas obliger un·e client·e à rester dans un parcours automatisé s’il ne le veut pas. L’automatisation n’a de sens que si elle apporte de la valeur, et il est important de proposer des portes de sortie aux processus numériques.