Guillaume Rozier : « La crise sanitaire prouve la force de l’open data »

J’ai créé CovidTracker en mars 2020 en mettant au point des algorithmes qui téléchargent automatiquement les données journalières de Santé publique France (nombre de cas, d’hospitalisations, de personnes en réanimation, de décès, de retour à domicile, etc.), les nettoient et les enrichissent. Ces informations peuvent être croisées avec des données annexes qui proviennent notamment de l’Insee, comme la répartition du nombre d’habitants en France, afin d’étudier la circulation du virus en fonction de la densité de la population. Les statistiques que nous en tirons – plusieurs bénévoles m’ont rejoint – sont ensuite mises en ligne sur un site web dédié pour appréhender l’évolution de la pandémie.Toutes les données que nous récupérons sont en libre accès, de même que les algorithmes et les codes du site. Tout le monde peut nous proposer des améliorations, beaucoup le font sur les réseaux sociaux. CovidTracker est un projet participatif qui s’organise en fonction des idées et des disponibilités des bénévoles. Aucun organisme privé ou politique ne nous soutient ni ne nous influence, nous sommes une plateforme indépendante et tenons à le rester. C’est peut-être pour cela qu’elle fonctionne bien : CovidTracker cumulait un million de visites sur le seul mois de janvier, par exemple.