Un vent chaud souffle sur mon visage, mais je ne ferme pas les yeux. Je veux voir le mouvement des vagues, la pluie sur la mer et le soleil qui perce au loin. Je veux sentir sur ma peau les embruns tropicaux et percevoir les parfums iodés de la mer. Il y a une profonde sérénité à regarder ce paysage marin, ces couleurs, ce tableau naturel qui s’offrent à moi. J’ai une chance infinie. Je suis là, face à la mer, et je peux voir ce spectacle hypnotique. Difficile de s’arracher de ce moment suspendu. Mais le devoir m’appelle. Ma découverte risque de bouleverser le fil du temps.

« Ban mwen peluche mwen an, oswa mwen di manman tout bagay ! (Donne-moi ma peluche ou je dis tout à maman !)
— Vini pran’ li ! Mwen pas pé ou ! »(Viens la chercher ! Je n’ai pas peur de toi !)

J’entends mes enfants qui se chamaillent, comme j’ai pu me chamailler il y a longtemps avec mon frère. Il y a des choses qui ne changent pas. Ils passent du français au créole en fonction de leurs envies. Le créole reste une langue de joie et de liberté, d’affranchissement, nécessaire à nos vies.

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