Les écogestes sont-ils utiles ?
Chacun peut agir au quotidien dans sa vie personnelle ou professionnelle pour diminuer son empreinte environnementale numérique. Mais certaines actions sont plus efficaces que d’autres. Tour d’horizon en cinq questions.
1. Combien de temps garder les téléphones et ordinateurs ?
C’est le sujet clef de la pollution liée au numérique. « Plus de la moitié des émissions liées au numérique viennent des équipements, notamment les téléviseurs et les ordinateurs ! », pointe Alexis Chailloux, responsable de l’engagement citoyen de Greenpeace. Or, selon l’association Halte à l’obsolescence programmée, nous gardons à peine 18 mois notre smartphone, en moyenne. Au total, plus de 53 mégatonnes de déchets électroniques seraient générées chaque année, selon une étude de BNP Paribas 3 Step IT. Soit 1 000 ordinateurs portables par seconde.
La principale façon de réduire son impact environnemental est donc de conserver ses équipements le plus longtemps possible.
Garder son ordinateur quatre ans au lieu de deux permettrait de réduire de moitié son impact. Et prendre le réflexe de recycler son smartphone pourrait beaucoup changer : selon un rapport du Sénat, 100 millions de téléphones dorment dans nos tiroirs. Un non-sens écologique, alors que « 24 à 26 millions d’appareils neufs sont mis sur le marché chaque année », pose le groupe Sofies dans une étude en 2019. Résister aux sirènes du marketing et des opérateurs téléphoniques poussant à changer semble impératif. « Deux règles d’or : privilégier des appareils réparables, par exemple via les classements de iFixit, et éviter au maximum d’acheter neuf », conseille Greenpeace. Problème : les bonnes volontés des seul·es consommateur·rices ne suffisent pas, les équipements étant rarement conçus pour durer. « Leur courte vie est due à des raisons techniques : batterie qui ne peut pas être changée facilement, vitre cassée, mémoire saturée, mises à jour qui font ramer… C’est sur cela que nous demandons aux fabricants d’agir », argue Laetitia Vasseur, fondatrice de l’association Halte à l’obsolescence programmée. Elle met aussi le doigt sur la garantie légale de conformité de deux ans : au-delà de ce délai, peu importe pour le fabricant si l’appareil dure ou non. « Attention, le consommateur ne peut pas non plus se dédouaner au nom de l’obsolescence programée : il faut entretenir, réparer, rebooter, nettoyer. »
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