Gaming, les règles du genre
Quand je tape “femme gameuse” dans Google le premier résultat lit : « rencontre femme gameuse, femmes célibataires ». Il y a comme un malaise. Pourtant, presque la moitié des adeptes des jeux vidéo sont des femmes, recensait le CNC (Centre National du Cinéma et de l’image animée) en 2017. En revanche, le Syndicat National du Jeu Vidéo chiffre à seulement 15 % le nombre de salariées d’entreprises du secteur en France. Tandis que le manque d’héroïnes demeure, derrière l’écran, les joueuses de jeux vidéo se rassemblent en communauté pour faire rempart au sexisme rampant qui gangrène le milieu. Pour plus de fair-play, il est l’heure de casser les codes de l’industrie du gaming.
Des éditeurs pas très joueurs
Puisque presque autant de femmes jouent aux jeux vidéo que d’hommes, comment cela se fait-il que le problème du sexisme dans le gaming perdure ? C’est donc à côté d’un large public que passent les éditeurs de jeux, comment cela se fait-il que le problème perdure ? Selon Anaïs*, gameuse de la première heure, l’affaire remonte à la genèse de l’industrie des jeux vidéo :
« Un problème subsiste depuis les années 90s, les gros éditeurs de jeux vidéo se basent sur les résultats d’études marketing axées sur un public spécifique. On continue de cibler les petits garçons et les adolescents ; il s’agit d’une véritable stratégie de segmentation. Plus l’entreprise est grande, plus elle devient averse aux risques. Par conséquent, pendant très longtemps les éditeurs principaux ont eu peur de créer des héroïnes, sauf en les sexualisant. Ce qui explique en partie l’inertie et l’aversion aux personnages féminins plus réalistes. Ce n’est que dernièrement, avec le développement d’outils de création accessibles aux hobbyists et aux éditeurs de jeux indépendants, que l’on a pu se rendre compte que la demande des joueurs et joueuses était en fin de compte très diverse. »
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