L’éducation aux médias pour les plus âgé·es : c’est pour quand ?

Anne, 52 ans, a été persuadée d’avoir une liaison avec Brad Pitt. Pendant de longs mois, de faux profils de l’acteur américain lui soutireront 800 000€. Anne a pourtant reçu des photos, des vidéos de l’acteur qui s’adresse à elle. Mais elle a manqué de culture numérique pour déceler qu’il s’agissait de faux grossiers. 

Sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook, elles pullulent : des images d’enfants à la rue, ou bien de personnes âgées seules et tristes. Elles s’accompagnent de messages misérabilistes, qui invitent à « liker » si on se préoccupe du sort des enfants et des personnes isolées. Les commentaires de soutien pleuvent. Problème : ces photos ne sont pas réelles, mais bien créées par intelligence artificielle générative. L’accélération de l’IA générative sur les réseaux sociaux est souvent synonyme de fausses images et informations, qui sont loin de ne viser que les plus jeunes. 

En 2019, une étude publiée dans Science Advances avançait que les plus de 65 ans partageaient jusqu’à sept fois plus de fausses informations que les internautes de moins de 30 ans. En cause, selon Nadia Brashier, postdoctorante en psychologie à l’université d’Harvard et autrice d’un article publié en mai 2020 dans la revue spécialisée Current Directions in Psychological Science : une plus grande confiance envers leurs cercles d’ami·es sur les réseaux sociaux (souvent moins nombreux) et un manque de maîtrise dans la culture numérique. 

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