[Vrai/Faux] – Déchets électroniques : La mine de Pandore
Soixante-et-un millions de tonnes. C’est le poids estimé des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) dans le monde en 2023*. Plus lourd que la Grande Muraille de Chine. L’opacité et les difficultés qui règnent autour du traitement de ces montagnes de rebuts semblent les rendre tout aussi insaisissables que la forteresse millénaire.
La grande majorité de nos déchets électroniques ne sont pas (ou mal) recyclés.
Vrai. Selon le dernier rapport Global E-Waste Monitor publié en 2020, seuls 17,4 % des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) dans le monde sont correctement collectés et recyclés dans les filières dédiées. Ce faible pourcentage est principalement dû à un déficit global d’infrastructures de collecte et de centres de traitement. « Les filières de ce type sont complexes à mettre en place. Elles coûtent excessivement cher et requièrent des dispositifs et des savoir-faire de pointe que tous les territoires ne peuvent pas se permettre », indique Françoise Berthoud, ingénieure de recherche au CNRS, spécialiste des impacts environnementaux du numérique. De ce fait, les filières sont peu présentes et inégalement réparties. Beaucoup de régions ne disposent pas de structures organisées. Un manque de capacité de gestion d’autant plus problématique face à la croissance exponentielle de ces déchets. L’étude pointe également le manque de régulation du secteur au sein des pays, qui trainent à établir, renforcer ou mettre en œuvre une législation appropriée. Françoise Berthoud note le manque d’éducation de la population par rapport à ces déchets, « même dans les pays dits « les plus instruits ». Pour toutes ces raisons, plus de 80 % des déchets n’atteignent pas les industries « officielles ». Ils finissent dans des décharges et circuits informels, atterrissent dans les mauvaises filières comme celles de la ferraille, ou bien font l’objet de trafics plus ou moins légaux effectués dans des conditions néfastes pour les individus et l’environnement. Dans des pays comme la France, nombreux sont ceux aussi qui attendent sagement… dans nos tiroirs !
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