« On demande aux enfants d’être plus raisonnables que les adultes ! »
Anne Cordier est enseignante-chercheuse en sciences de l’information et de la communication. Dans son nouvel ouvrage, Grandir informés (C&F éditions), cette spécialiste de la façon dont les jeunes s’informent s’attache à déconstruire les idées reçues sur ces générations prétendument débilisées par leurs usages numériques.
Quelles différences y a-t-il entre votre nouvelle enquête, Grandir informés, et la précédente, Grandir connectés, parue en 2015 ?
Une bascule se perçoit en 2015. La préoccupation autour des fake news entre dans le débat public. Au même moment, en raison des attentats qui endeuillent notre pays, sur-git, dans notre société occidentale et protégée, la prise de conscience que l’information et la vie de tous les jours sont directement liées. Cette période met en exergue une information en continu, une information qui a un impact sur celles et ceux qui la reçoivent et qui entraîne des problématiques de vérification et de trop-plein émotionnel. Une in-formation qui est souvent évoquée par les ados.
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