« Nos données valent de l’or »

VRAI, mais pas seulement 

Derrière la comparaison de la donnée comme « pétrole du XXe siècle », très souvent utilisée, s’exprime l’idée que nous sommes entré·es dans une économie centrée sur les données que produisent nos usages numériques. Les données peuvent représenter un jackpot, à condition de savoir les analyser. Mais comment sont-elles monétisées ? Les plateformes comme Facebook, Amazon, Apple, mais aussi tous les sites de commerce en ligne captent, par leur fonctionnement et les services qu’elles proposent, une masse immense d’informations à notre sujet. Parmi elles : nos publications sur les réseaux sociaux, les emojis utilisés dans nos conversations de messagerie instantanée (WhatsApp, par exemple), l’historique de nos achats… S’y ajoutent désormais des données biométriques telles que nos visages, nécessaires quand on déverrouille son mobile grâce à la reconnaissance faciale ou qu’on utilise des applis comme « FaceApp ».

Ces entreprises disposent donc de ces informations dans leurs bases de données. Elles peuvent, dès lors, proposer à des sociétés commerciales de mettre en œuvre un marketing ciblé. Celles-ci paient pour qu’un public finement défini soit mis en contact avec une publicité via un post ou un lien sponsorisé.

Ce business autour de nos données poursuit, entre autres objectifs, celui d’influer sur nos comportements. En l’espèce, acheter tel produit ou tel service. Exemple : si la plateforme a estimé que vous étiez une femme en âge d’avoir un enfant, Youtube vous propose de visionner une publicité pour une marque de test de grossesse.

Mais nos données ne sont pas qu’un outil marketing et peuvent aussi être utiles dans d’autres secteurs. Avec le big data, un nombre immense d’informations peut être récolté et désormais traité par la puissance de calcul des ordinateurs actuels. En santé, l’analyse de centaines de milliers de cas de cancers conduit à proposer de nouveaux traitements plus personnalisés. Consommation d’énergie des habitations, gestion des déchets, du trafic urbain, préservation de la biodiversité : les exemples sont nombreux d’une utilisation bénéfique des données en masse.

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