Depuis quand existe ce projet ?

Avec l’essor de l’IA générative, notamment le lancement fin 2022 de ChatGPT et Gemini, Orange s’est intéressé à l’impact environnemental de cet outil. Notre constat : nous ne connaissons pas le coût carbone précis des IA génératives mais nous disposons d’estimations. Face aux questions légitimes soulevées par les parties prenantes, il est important de disposer d’indicateurs clairs pour aider les gouvernances à arbitrer entre l’impact environnemental et la performance financière lors de l’intégration de l’IA dans leurs produits ou services.

Comment fonctionne votre indicateur ?

Nous proposons un calcul ”facteur monétaire carbone” à intégrer dans le ”business case (« évaluation des dépenses et revenus ») d’un projet. Il s’agit de corréler dès cette étape coût financier et coût carbone, en divisant le coût carbone de l’IA nécessaire pour la réussite du projet, par l’”operating cashflow” (“flux de trésorerie opérationnel”). Le résultat est comparé avec les objectifs d’Orange, qui s’engage à être net zéro carbone d’ici 2040. L’indicateur permet de situer un projet : s’il a une empreinte carbone limitée et une bonne performance financière, c’est un cas « win win ». S’il a une performance financière moins qu’optimale, ou un coût carbone un peu trop élevé, il peut être amélioré. Grâce à cette boussole, des décisions sont prises en connaissance de cause, pour trouver un compromis entre la consommation carbone et le coût en euros.

En l’absence de transparence des fournisseurs d’IA générative, sur quelles données appuyez-vous vos calculs ?

Un principe fondamental de cet indicateur est qu’on accepte l’estimation, basée sur les informations dont on dispose. D’une part, les données recueillies dans les communs Ecologits sur le coût carbone estimé des différentes IA génératives, d’autre part, sur des mesures faites en interne, à partir du Cloud, où Orange dispose de données précises sur la consommation carbone

Comment l’indicateur est-il accueilli en interne ?

Il prend très bien. Des sponsors internes à Orange soutiennent le projet et facilitent la connexion entre la responsabilité sociale d’entreprise et la finance. Ces deux communautés qui ne parlent pas le même langage se rejoignent et se mettent d’accord sur une même grammaire, basée sur le “business case” (“analyse de rentabilité”). Les décideurs apprécient, car il rend objectivable la prise de décisions, en conscience.

Envie d’avoir de nos nouvelles par mail ?