La tech à l’épreuve de la diversité
La tech reste désespérément uniforme. Pourtant, programmes et réseaux se montent pour offrir un tremplin aux entrepreneur·es d’où qu’ils et elles viennent. Dans un monde pluriel et bigarré, les personnes qui construisent nos outils numériques doivent l’être aussi, pour refléter l’ensemble de la société. Les quatre chef·fes d’entreprise que nous avons décidé de mettre en avant ont ouvert la voie.
C’est un article qu’on aimerait ne plus avoir à écrire. Et pourtant, « il faudrait être aveugle pour ne pas voir le manque de diversité dans la tech », comme le dit Kat Borlongan, directrice de la mission French Tech. Les habitant·es de zones rurales ou de quartiers défavorisés, et les femmes en particulier, sont encore minoritaires parmi les entrepreneur·es et les salarié·es des entreprises du numérique. Selon une étude de l’Observatoire de la French Tech, en 2017, 90 % des startupers étaient des hommes et 71 % des dirigeants de start-up ont fait des grandes écoles. Si le secteur est loin d’être le seul à se confronter à une telle problématique, ce manque de diversité pose question au moment où le numérique est de plus en plus présent dans notre quotidien. Comment pourrait-il répondre aux attentes de tous et toutes s’il n’est construit que par quelques-uns issus des mêmes milieux ? Dans un rapport remis à Bercy en septembre 2020 et réalisé en collaboration avec le Conseil National du Numérique, Anthony Babkine déplore le même état de fait. Pour le fondateur de Diversidays, association cherchant à susciter et promouvoir les succès des entrepreneur·es issu•es de la diversité dans la tech le manque d’information y est pour beaucoup. « Il y a une grande méconnaissance autour des métiers du numérique et une image assez déformée, associée aux caricatures de geek, qui ne fait pas rêver. Il existe une vraie défaillance en termes d’information et de communication autour de ce secteur, que ce soit au niveau des boîtes de la tech mais aussi de l’État. » À cela s’ajoutent des problèmes d’équipement et de géographie : tout le monde n’a pas accès à une connexion, à un ordinateur et les formations comme les opportunités de travail se concentrent souvent dans les grands centres urbains. De quoi expliquer le peu d’attrait pour la recherche d’emploi dans le numérique dans les QPV (quartiers prioritaires de la ville) notamment, de 30 % plus faible par rapport au reste du territoire.
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