Déserts médicaux : la télémédecine, un remède pas si miracle

La crise sanitaire a beau avoir créé le sentiment d’un retour à la campagne, les villages de France n’en ont pas moins perdu leurs bureaux de poste, leurs commerces… et leurs médecins. Une problématique que l’État compte en partie régler avec le numérique. Efficace ?
Emmanuel Macron l’avait promis lors de sa campagne présidentielle : « Nous encouragerons le développement de la télémédecine et du numérique dans le domaine de la santé, afin de donner aux médecins la possibilité d’assurer un suivi à distance, par exemple pour un patient cardiaque via un objet connecté ou en accélérant une consultation chez un patient à risque. » Promesse de 2017, la télémédecine a connu un rebond improbable grâce à un allié indésirable : le Covid-19. Au mois de novembre dernier, l’Assurance-maladie a relevé un pic à plus de 500 000 téléconsultations en une se- maine. Deuxième confinement oblige. Dans le monde d’avant, ces rendez-vous médicaux oscillaient autour de 10 000, malgré leur prise en charge par la Sécurité sociale depuis septembre 2018.
Îlot de prospérité dans un océan de crise, les consultations par écrans interposés et leur croissance laissent entrevoir l’avenir d’une médecine plus numérique. Ledocteur Pierre Simon, fondateur de la Société Française de Télémédecine, estime que c’est ce vers quoi doit tendre le monde d’après : « Les médecins se disent saturés. Pour les demandes de soins primaires, ils ont découvert qu’ils peuvent transférer des consultations en présence non justifiées par une prise en charge à distance. C’est le cas pour le renouvellement des ordonnances, par exemple. Certains généralistes passent 25 à 30 % de leur temps au téléphone. Ça leur facilite la vie. » Pratique pour les praticien·nes, les consultations à distance le sont-elles aussi pour les patient·es ?
Oups ! La suite de cet article est réservé aux abonné·es
Abonnez-vous pour nous découvrir, nous lire, nous soutenir !
Au numéro
14 €Par trimestreAbonnez-vous sans engagement à Chut!, le magazine de la culture numérique.
L'abonnement comprend :
- 1 numéro par trimestre
- Résiliable à tout moment
- L'accès à la version en ligne
C! Mag
48 €Au lieu de 56 €Abonnez-vous à l'année à Chut! Magazine, le trimestriel papier de la culture numérique
L'abonnement comprend :
- 4 numéros Chut! Magazine par an
- L'accès à la version en ligne
- 48€ au lieu de 56€
Edito
170 €Par an- La participation à 4 conférences de rédaction par an
- 4 magazines par an
- L'accès à la version en ligne
J’ai déjà un abo
Abonnement collectivité, contactez-nous !
Ça vous plaira aussi
- A l'école de la transition
L’Agro Rennes-Angers à l’heure de la transition écologique
- Entretien croisé
Rediriger l’économie : oui, mais vers où ?
- Interview partenaire
Patrick Loiseau : « Construire des algorithmes non discriminatoires »
- Interview partenaire
Karën Fort : « Imaginons des systèmes plus petits et plus ciblés »
- Tribune du club
Le numérique au service de la redirection ?