Quel a été votre parcours ?

J’ai suivi au lycée une filière scientifique parce que j’aimais la physique et la chimie et que ma soeur avait suivi cette voie, qui semblait lui plaire. Avec le recul, je constate que cette formation donne d’excellentes bases de connaissances et de raisonnement, tout en offrant de nombreux débouchés.

J’ai ensuite intégré une école d’ingénieur généraliste, avant de choisir une spécialité en « génie mécanique ». L’univers dans lequel j’évoluais était en effet très masculin, mais cela ne m’a jamais gênée.

J’ai ensuite intégré Supaéro, parce que j’ai toujours été attirée par l’aéronautique, ayant grandi près de Toulouse. Puis dès la sortie d’école, j’ai intégré Safran.

Je n’ai jamais eu à subir de discriminations en raison de mon genre. Mais il m’arrive parfois de remarquer une forme de condescendance lorsque certains collègues hommes s’adressent à moi…

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Comment faire en sorte que ces filières techniques et scientifiques soient plus investies par les femmes ?

Que le sujet fasse l’objet de publications et de l’attention de la part des médias est déjà très important.

Ensuite, il faut sensibiliser aux métiers techniques et à ceux de l’industrie en général. Quand j’étais au collège et au lycée, j’aurais aimé rencontrer des femmes inspirantes qui racontent leurs parcours. Il faut veiller à ce que ces professionnels qui vont à la rencontre des élèves soient à parité des femmes et des hommes, pour ne pas reproduire les stéréotypes.

De mon côté, je fais en sorte d’attirer l’attention de mon entourage. Je ne cesse de dire que si on se sent une sensibilité scientifique, il faut y aller. Au bout du parcours, il y a un véritable épanouissement professionnel.

D’autre part, il est primordial de rappeler aux jeunes filles – comme aux jeunes hommes d’ailleurs – qu’il faut continuer à apprendre tout au long de sa vie.

L’augmentation du nombre des femmes dans le secteur de la tech passe-t-elle aussi par les reconversions ?

Je suis un bon exemple de reconversion. Après ma sortie d’école, j’ai travaillé dans des secteurs éloignés du numérique. Après la crise sanitaire liée au Covid, j’ai eu envie de me tourner vers les métiers de la data, qui m’ont toujours attirés. J’ai donc souhaité suivre une formation qui m’aurait potentiellement amené à quitter le Groupe. Mais Safran m’a proposé d’intégrer la direction Transformation digitale. Une belle opportunité que je me suis empressée d’accepter !