Séverine Erhel : « Le confinement met en avant l’usage bénéfique que les enfants peuvent tirer des écrans »
Depuis le début du confinement, nombre de parents s’arrachent les cheveux devant l’explosion du temps d’écran quotidien de leurs enfants, petits ou grands. Séverine Erhel, maîtresse de conférences en psychologie cognitive et ergonomie à l’université Rennes 2 et spécialiste des jeux vidéo, les invite à lâcher du lest et à tirer partie d’un usage modéré et de contenus éducatifs. Un discours bien loin des clichés sur la nocivité de la télé, des ordinateurs et autres tablettes.
Le confinement change-t-il notre rapport aux écrans ?
Séverine Erhel. Il change en tout cas nos postures. Avant le confinement, certains experts médiatiques faisaient beaucoup de bruits autour de la nocivité des écrans. Pourtant, dans la littérature scientifique, les choses ne sont pas aussi tranchées. Dans la théorie du déplacement (Neumann, 1989), on suppose que chaque minute passée à utiliser des outils numériques (TV, réseaux sociaux, jeu vidéo) se substitue à la socialisation avec les copains et nuit aux apprentissages. Plus récemment, d’autres études viennent contredire cette théorie. Selon des chercheurs d’Oxford, il existerait un temps optimal, raisonné et bénéfique d’utilisation du numérique.
Lire aussi : Comment le numérique rapproche les confiné·es
Pour l’heure, on peut s’accorder sur le fait que regarder les écrans de manière modérée peut être bénéfique. Et avec le confinement, les familles l’expérimentent tous les jours. Les écrans remplissent plusieurs fonctions dans cette période particulière : ils permettent de poursuivre les apprentissages dans le cadre de l’école à la maison, de conserver le lien avec les copains par visio pour les plus jeunes, par les réseaux sociaux et les jeux vidéo pour les adolescents.
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