Quel est le domaine de recherche de FUN ?

L’équipe de recherche de FUN, qui se compose d’une vingtaine de femmes et d’hommes doctorants, postdoctorants et, actuellement, de deux chercheurs permanents, a pour but de faire fonctionner des réseaux sans fil dans n’importe quelles conditions. Nous travaillons sur les quelques plages de fréquences libres, c’est-à-dire celles non réservées (aux pompiers, à la police, etc.) ou achetées par les opérateurs de télécommunication. Ces bandes de fréquences, dites ISM (Industriel, Scientifique, Médical), sont ouvertes à tous les utilisateurs et utilisatrices, et sont notamment utilisées pour les applications relevant de l’Internet des objets connectés. Nous cherchons donc des manières d’optimiser le fonctionnement des réseaux sans fil – quelle donnée envoyer ? à quelle entité du réseau ? – en tenant compte de nombreuses contraintes : caractéristiques matérielles (mémoire, consommation énergétique, etc.), mobilité et dynamique des objets dans le réseau.

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À quoi ressemble la journée d’une chercheuse ?

C’est une journée bien remplie ! Au laboratoire, mon travail consiste à échanger avec les doctorants et postdoctorants pour comprendre et améliorer les algorithmes rendant possible la transmission sans fil. Il y aussi une partie expérimentale de programmation de petits équipements de communication comme des capteurs, que nous utilisons pour tester nos programmes. Je suis souvent en déplacement pour assister à des soutenances de thèse ou rencontrer des collègues qui travaillent sur le même domaine que mon équipe.

En quoi l’application de vos recherches peut-elle répondre à des enjeux globaux ?

Avec quatre autres chercheurs et chercheuses, j’ai rédigé le livre blanc Agriculture et numérique commandé par l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et Inria. Dans le contexte du dérèglement climatique, le numérique peut être une opportunité pour assurer la sécurité alimentaire. Le recours à des réseaux sans fil est particulièrement utile en zone rurale, parce que la couverture 4G ou 5G y est faible et qu’il faut couvrir de longues distances entre deux capteurs. Notre synthèse a servi de base au Programme et Équipements Prioritaires de Recherche sur l’agroécologie et le numérique, lancé dans le cadre du plan France 2030.