[Interview] Quand une agence immobilière partage sa passion pour le Paris d’époque
John D’Orbigny est une agence immobilière pas comme les autres. Située à Paris dans le quartier de République, son site internet met en scène John d’Orbigny, un personnage fantasque et surréaliste qui a également pris ses quartiers sur Facebook en 2013. Quelques 21 000 abonnés plus tard et des milliers de reportage photos sur l’histoire de Paris, Patrick Marsaud, directeur de l’agence et administrateur de la page Facebook John d’Orbigny Immobilier, témoigne.
Comment est née l’aventure John d’Orbigny Immobilier ?
[Patrick Marsaud, John d’Orbigny Immobilier] Après quelques années passées dans un « réseau immobilier », nous avons décidé de concevoir une agence immobilière qui nous ressemble un peu. Grands amateurs d’histoire parisienne, nous avons inventé John d’Orbigny, un personnage qui traverse la fin du XIXe et tout le XXe siècle. Puis dans une dynamique de développement, nous avons poursuivi l’aventure sur Facebook, bien que totalement novices sur les réseaux sociaux.
Quelle a été votre stratégie éditoriale sur Facebook ?
Au départ, nous pensions utiliser cette page pour mettre en avant les offres d’appartements que nous avions sur notre site tout en partageant notre amour de la capitale et de son histoire à travers des reportages photos. Les débuts furent laborieux et nous avons eu recours à de la publicité quelque semaines. Constatant le manque d’interaction avec nos nouveaux « fans », j’ai décidé décidé d’arrêter et de me consacrer uniquement à l’histoire de Paris à travers la photo, sur la période 1840 – 1970.
Le lien entre l’histoire de Paris et votre activité dans l’immobilier était-il clair pour les internautes ?
Je me suis assez vite rendu compte que le mélange entre l’histoire de Paris et les annonces immobilières était plutôt mal perçu. (« Vous profitez de votre page pour vendre des appartements… »). Très rapidement, la référence à l’immobilier s’est estompée, pour ne montrer finalement que l’évolution de la vitrine de l’agence. J’ai compris que le lien entre une activité commerciale et une thématique susceptible d’intéresser les internautes doit rester subtile.
Votre page compte actuellement plus de 21 000 abonnés, comment expliquez-vous ce succès ?
Les photos de Paris ont plu aux internautes. Par ailleurs, les publications ont été assez rapidement partagées par des pages plus conséquentes que la nôtre, comme celle du Musée Carnavalet. Aujourd’hui, notre page est connue à Paris, mais aussi ailleurs en France et à l’étranger. Avec plus de 20 000 abonnés, je reçois tous les jours plus de 500 notifications, messages privés et commentaires. Je veille à rester très régulier et poste deux fois par jour, tous les jours. Toutefois, si la page véhicule une certaine image de l’entreprise, probablement différente des agences immobilières traditionnelles, je ne crois pas qu’elle nous ait permis à ce jour de développer notre business.
Quel bénéfice tirez-vous de cette expérience ?
Le compte John D’Orbigny Immobilier nous a permis de comprendre comment animer une page Facebook. C’est un vrai métier qui demande du temps et de l’investissement. Aujourd’hui, nous avons ouvert un nouveau compte dédié uniquement à notre activité immobilière, afin de bien séparer les genres. Une nouvelle aventure commence.
La conclusion des Chuchoteuses
Les PME ont définitivement leur place sur les réseaux sociaux et ces dernières ne manquent pas d’initiatives en la matière, comme en témoigne l’agence John D’Orbigny Immobilier. Toutefois, le community management est un travail de longue haleine parfois semé d’embuches et le succès n’est pas toujours là où nous l’attendons. La page John d’Orbigny reste bien sûr une réussite et un bel exemple de brand content, qui nous l’espérons pour eux, portera ses fruits à la petite entreprise.
Consulter la page Facebook John d’Orbigny Immobilier
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