Que cherchez-vous à montrer, avec cette récompense, créé en 2013 ?

Avec ces prix, qui rendent hommage à la grande ingénieure de la Nasa, Margaret Hamilton, nous voulons valoriser le parcours des femmes qui travaillent et s’épanouissent dans la tech. Rappeler que cette femme a rendu possible des explorations spatiales. Comme c’est une femme, encore, aujourd’hui, qui est derrière l’expédition du robot Perseverance sur Mars. Margaret Hamilton soutient notre initiative et nous a délivré un message que nous transmettons à nos nommées et à nos lauréates : « N’ayez pas peur de continuer, même quand les soi-disant experts vous disent que c’est impossible ! »

Avec les prix Margaret et Margaret junior, nous voulons donner envie aux autres femmes. On ne peut pas être ce qu’on n’a pas vu ! Il faut présenter des role models de femmes qui réussissent et s’épanouissent dans le secteur.

Le nombre encore restreint de femmes dans ce milieu est-il uniquement une affaire de modèles ?

Le nombre de femmes évoluant dans la tech évolue peu dans le temps. Nous en sommes toujours à 11 % des start-ups fondées par des femmes. Au sein de l’organisation de la Journée de la femme digitale, nous avons identifié trois freins principaux. Le manque d’exemples de réussite en est un. Mais il n’est pas seul.

Le financement des entreprises créées par des femmes constitue un autre frein. Les femmes n’osent pas suffisamment aller chercher des fonds à l’extérieur. Et quand elles le font, on leur rétorque trop souvent qu’elles demandent trop. Les fonds d’investissement sont encore trop souvent dirigés par des hommes. Nous demandons notre place autour de la table. Plus de femmes décisionnaires dans ces instances changera le visage du financement des start-ups.

Et le troisième frein ?

C’est l’éducation et la formation. Nous nous investissons dans la formation mais il faut aussi que, dès le collège et le lycée, les jeunes filles ne se refusent pas cette orientation.

 

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