Stéphanie Lukasik : « Une relation asymétrique »

Si l’on se détache de nos écrans, comment expliquer le phénomène de l’influence sous le prisme des sciences sociales ? La chercheuse Stéphanie Lukasik nous éclaire via une perspective historique et donne des pistes pour l’avenir.
Quand on parle d'influence, on pense souvent aux réseaux sociaux. N'est-ce pas une définition incomplète de la communication d’influence ?
Il est important de distinguer deux choses : le marketing d’influence et l’influence personnelle. La première est la pratique majoritairement à l’œuvre sur les plateformes, la deuxième peut être pratiquée par n’importe qui, dans le contexte d’une conversation. L’étymologie du terme « influence » date du XIIIe siècle. Elle est définie comme un flux impermanent lié à la personne. C’est là qu’on voit un premier paradoxe avec l’influence pratiquée par les influenceurs, qui elle, s’inscrit dans la durée. À la base, l’influence ne peut pas être permanente, c’est-à-dire ancrée dans le temps de manière durable. Aujourd’hui, les réseaux sociaux numériques sont, eux aussi, un espace permanent, contrairement à une conversation. Les créateurs de contenus, pour exister sur ces plateformes, doivent se renouveler jour après jour, pour alimenter le flux. C’est en partie pour cela que cette influence est aussi efficace.
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