
Activisme : le coup de fouet 2.0
Les plateformes et réseaux sociaux ont renouvelé la façon de militer. Souvent critiqué, cet engagement en ligne enrichit pourtant la vie démocratique et pourrait davantage inspirer les formations politiques traditionnelles.
Cette chronique est issue du magazine Chut! n°7 – Lost in election, paru en septembre 2021.

Des hashtags qui sonnent comme des slogans. Les « mots clés », cette fonctionnalité imaginée pour stimuler la visibilité et la viralité des contenus postés sur les réseaux sociaux, sont devenus un outil de lutte. #MeToo, #BlackLivesMatter ou encore #climatechangeisreal : pour les militant·es féministes, antiracistes, écologistes, comme pour tou·te·s les engagé·es dans d’autres causes, la mobilisation passe par les plateformes numériques.
« Le premier pouvoir d’Internet, c’est de pouvoir agréger des paroles qui resteraient sinon déconnectées. Le hashtag est un outil d’agrégation. En l’affichant, on permet d’additionner des messages ou des ressentis extrêmement divers, mais qui s’emparent du même concept pour décrire leur expérience », décrypte Baptiste Kotras, sociologue du numérique et enseignant à l’Université Gustave-Eiffel. Résultat : « Un effet de masse qui rend un sujet visible, poursuit le chercheur, comme des corps en mouvement dans une rue. »
