La vérité sur le Métavers

Annoncé de manière prophétique à l’été 2021, le monde virtuel imaginé par Meta (anciennement Facebook) semble bien ambitieux. Mais qu’en est-il vraiment ? On remet de l’ordre dans tout ça !
LE MÉTAVERS EST UN GRAND TOUT VIRTUEL.
Vrai, mais pas seulement
Désormais, dès que vous ouvrez Messenger, WhatsApp ou Instagram, un petit « from Meta » s’affiche. Mark Zuckerberg, le P.-D.G. de Facebook, le plus gros groupe de réseaux sociaux du monde, s’attaque à un nouveau projet : créer un monde virtuel unique baptisé « le métavers ». Mais ça veut dire quoi, métavers, au fond ? Pour Clément Merville, président de Manzalab, une start-up française pionnière en matière de réalité virtuelle, « le métavers, de meta universe, est l’univers qui englobe tous les autres ».
Pour Facebook, la volonté hégémonique est claire. Pas question d’être plusieurs sur le coup, il sera le grand maître du virtuel. Dans cet espace multi-plateformes, exit les dizaines de mots de passe et pseudos : tout sera centralisé, afin de n’avoir plus qu’une seule identité numérique. Pourtant, le terme de métavers peut aussi s’utiliser au pluriel : « On accepte aujourd’hui comme définition tout univers virtuel persistant, qui dure dans le temps et qui accueille de manière continue des utilisateurs », nuance Clément Merville.
Le concept de métavers a été créé dans Le Samouraï virtuel, livre de science-fiction de Neal Stephenson paru en 1992, pour être ensuite repris par Zuckerberg et d’autres pontes de la Silicon Valley. Dès 2011, le patron de Facebook, associé à Ernest Cline, auteur de Ready Player One (fable dystopique adaptée au cinéma par Spielberg en 2018) et à la start-up de casques de réalité virtuelle Oculus, se met à imaginer la réalité virtuelle de demain. Pour Pierre de Loor, professeur des universités responsable de la section Interaction Homme-Système et Environnement Virtuel du Lab-STICC, rien de nouveau sous le soleil, « c’est une exploitation purement commerciale de quelque chose qui existait depuis longtemps, avec Second Life par exemple ». Ce jeu en open source créé en 2003 permet d’évoluer dans un monde fictif, avec un avatar, une monnaie propre et des milliers de possibilités. Quelque 100 000 personnes s’y retrouvent encore chaque mois. « Globalement, le métavers, c’est la continuité des réseaux sociaux auxquels sont intégrées des technologies de réalité virtuelle collaboratives », résume le chercheur.
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