Le Big Data, un espoir pour les femmes

Exclues d’une large part des essais cliniques, les femmes passent souvent sous les radars
des effets secondaires des traitements médicaux et se trouvent au cœur des scandales pharmaceutiques de ces dernières années. Mais les infos cachées dans les bases de données massives pourraient améliorer leur prise en charge.
Haro sur les pilules de nouvelle génération ! En 2013, le ministère de la Santé décidait que les contraceptifs oraux de 3e et 4e générations ne seraient plusremboursés. En cause : un risque plus élevé d’embolie pulmonaire. C’est ce qui ressortait d’une analyse des éléments médicaux concernant quatre millions de femmes âgées de 15 à 49 ans. Ce résultat, les chercheurs et chercheuses de la Sécu l’ont déniché dans deux bases de données dont dispose le système français de santé : le Système national d’information interrégimes de l’Assurance-maladie (SNIIRAM) et le Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI). Toutes les informations y étaient contenues. Il « suffisait » de croiser celles sur les prescriptions de contraceptifs et celles sur les cas de thromboses.
C’est l’une des perspectives vertigineuses de l’analyse du « big data » dans le domaine de la santé. Trouver des informations précieuses sur les risques accrus de développer une maladie ou sur des interactions dangereuses entre plusieurs traitements, grâce au croisement des données médicales de millions de patient·es contenues dans les bases de la Sécu. Les femmes, en particulier, ont tout à y gagner.
C’est aussi dans l’existant qu’ont pioché les journalistes Delphine Bauer et Ariane Puccini pour objectiver leur enquête sur la santé des femmes. Faisant le relevé des traitements prescrits entre 2014 et 2019, grâce aux données du SNIIRAM disponibles en open data, elles observent quelle est la part des patientes, d’une part, et des patients, d’autre part, dans la consommation des médicaments classés par la revue Prescrire comme « à éviter ». La lecture de ces données est sans appel : « Les femmes sont majoritairement consommatrices de substances déconseillées par cette revue indépendante », souligne Ariane Puccini.
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