« En télétravail, on ne sait pas toujours quand et comment on va être contrôlé »

Si les télétravailleur·euses apprécient les marges d’autonomie que leur accorde le distanciel, les outils numériques constituent aussi un moyen de surveillance pour les entreprises. Décryptage
avec Marie Benedetto-Meyer, maîtresse de conférences en sociologie à l’Université de Technologie de Troyes.
Le télétravail massif induit par la crise sanitaire a-t-il apporté plus d’autonomie ou de surveillance, pour les salarié·es ?
Le numérique a une double face. D’un côté, il produit des outils libérateurs, permettant d’acquérir une plus grande autonomie, de nombreuses connaissances, un accès à l’information et à la communication, et de s’organiser davantage par soi-même dans son travail. De l’autre, certains outils peuvent se révéler contraignants et revenir à des process figés et prescriptifs. De façon globale, les études, et notamment l’enquête réalisée par le ministère du Travail depuis vingt ans, « Conditions de travail », tendent à montrer que le numérique va de pair avec une plus grande autonomie au travail. Ceux qui sont équipés disposent de davantage de marges de manoeuvre et se montrent plus libres dans l’organisation de leurs tâches. D’ailleurs, il y a corrélation, mais pas forcément causalité : sont-ils autonomes parce qu’ils fontdu télétravail, ou font-ils du télétravail justement parce qu’ils sont autonomes ? Jusqu’ici, le télétravail concernait surtout les cadres. Avec la crise, il a été étendu à d’autres catégories de salariés, mais pas avec les mêmes modalités ! Les nouveaux télétravailleurs se retrouvent avec des systèmes de badge à distance, de contrôles, des horaires fixes, etc.
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