La rhétorique anti-trans, cheval de troie du masculinisme
Les mouvements masculinistes ont trouvé d’improbables alliées chez certaines féministes, opposées aux droits des personnes transgenres. Cette cible commune efface leur apparente incompatibilité. Une porosité idéologique qui profite à un agenda politique conservateur.
À l’été 2022, une campagne de communication du Planning familial, titrée « Au Planning, on sait qu’un homme aussi peut-être enceint », déchaîne une campagne de haine à l’égard des personnes transgenres. Insultes et menaces, sur les réseaux sociaux comme dans la vie réelle : les violences transphobes ne sont pas nouvelles. Mais elles se sont amplifiées ces dernières années. L’association SOS Homophobie rapporte ainsi une hausse des actes transphobes de 35 % entre 2020 et 2022…
De la même manière qu’il y a dix ans, le « mariage pour tous » agitait les conservateurs, entre théories du complot et paniques morales, les personnes transgenres sont désormais les cibles de la même haine décomplexée.
Derrière ces attaques, des masculinistes, mais aussi des « TERF ». Cet acronyme anglophone signifie Trans Exclusionary Radical Feminists, que l’on pourrait traduire par « féministes radicales excluant les personnes trans ».
Ces « Terf » se revendiquent « féministes critiques du genre » et estiment que les personnes trans n’ont rien à faire dans les luttes féministes. Selon elles, les femmes trans sont des hommes déguisés, cherchant à infiltrer les cercles de femmes pour les agresser et les violer (comme le détaille par exemple le sixième point du « manifeste femelliste »).
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