La crise sanitaire a touché le secteur de la restauration collective. Comment avez-vous surmonté cette période ?

M.B : Nicolas Morby, notre fondateur travaillait dans la collecte de fonds, il était recruteur de donateurs et a évolué dans ce domaine jusqu’à devenir directeur de mission. Ethypik est né d’un de ses constats : beaucoup de talents se retrouvaient sans emploi. Il était important que leurs talents soient exploités et qu’ils puissent trouver un travail. Alors, pourquoi ne pas aller chercher ces candidats directement dans la rue ?

S.P : L’idée c’est de renouveler les méthodes de recrutement : faire du recrutement inclusif, en s’opposant à l’exclusion. Nous nous adressons à tous les types de profil, quelle que soit leur origine, leur couleur de peau, leur nom de famille, leur condition physique, leur niveau de qualification. L’idée c’est vraiment de d’aborder les personnes sans préjugés et donc de s’adresser à toutes et à tous.

Recruter dans la rue, ça marche ?

M.B : Oui, ça fonctionne ! Recruter dans la rue, c’est effectivement innovant. C’est un nouveau concept que nous sommes les seuls à pratiquer. Nous ne recrutons pas du début à la fin dans la rue mais c’est dans la rue qu’intervient la détection du talent. Par la suite, nous sélectionnons les candidats de façon définitive via divers entretien.

S.P : Et toujours dans cette idée d’inclusion, on recrute dans la rue… mais pas seulement. Même dans la rue, il est difficile de toucher tout le monde. Nous recrutons donc physiquement et virtuellement via les canaux virtuels, les job boards, sur Internet etc.

Quelles sont les réactions des candidats et candidates abordé•es dans la rue ?

M.B : Elles sont diverses ! Nous avons des non-réponses à nos « Bonjour ! Est-ce que vous cherchez du travail ? », nous avons des candidats ou des futurs candidats qui ne sont pas intéressés au premier abord, qui font demi-tour et qui repassent, et nous avons des candidats qui répondent favorablement dès le début. De là, naît la discussion et le premier contact dans la rue.

Pourquoi innover dans le recrutement ?

S.P : Aujourd’hui, le recrutement se concentre malheureusement avant tout sur les CVs, sur les lettres de motivation. Pourtant, on sait que ça ne suffit pas. Notre démarche est de se concentrer sur l’humain, savoir qui est le candidat, connaître ses « savoir-être » et ses soft-skills. Nous proposons donc cette façon d’innover dans le recrutement et elle nous semble primordiale. Le rêve d’Ethypik c’est que le recrutement inclusif ne soit pas une exception mais devienne la norme du recrutement.

Morgane Bani et Samantha Pecheux : qui sont-elles ?

Morgane Bani est consultante recrutement chez Ethypik et Samantha Pecheux est chargée de mission économie sociale et solidaire.