Zeus ou le précurseur de l’arnaque amoureuse ?

Déesses, nymphes ou simples mortelles… Zeus a du temps, beaucoup de temps, immortalité oblige, et, se justifie-t-il, beaucoup de désir et un cœur d’artichaut. Dieu hypervirilisé, géniteur prolifique et mari compulsivement infidèle, Zeus le charo, pourtant souvent pardonné, est le symbole de la puissance divine et de la masculinité (toxique). Conquérant et séducteur ? Plutôt prédateur. Car si de nombreuses divinités sont adeptes du viol (on vous voit, Apollon et Poséidon), reconnaît Florence Gherchanoc, spécialiste d’histoire grecque et professeure à l’université Paris Cité, « Zeus incarne vraiment cette puissance souveraine, mais également une forme de puissance sexuelle et d’hyperfécondité. Il domine (sur) les autres. Mais effectivement, que ce soit par la ruse ou un rapport de force, il est évidemment l’auteur de nombreuses violences sexuelles ». Certes, il a failli être dévoré par son père à la naissance, c’est peu commun, mais rien de ce qu’il accomplit auprès de celles qu’il « séduit » n’est à pardonner. Le voilà taureau blanc musculeux aux cornes d’or pour enlever et violer Europe, cygne apeuré pour tromper Léda ou fine pluie d’or afin, littéralement, d’arroser Danaé, et plus, sans affinités. Quant à séduire puis violer la très belle Callisto, l’une des suivantes de la déesse de la chasse Artémis, le dieu sans scrupule prend carrément les traits… d’Artémis elle-même.

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