Sur les réseaux sociaux, les Amazones 2.0

Elles sont créatrices de contenus, journalistes, militantes. Sur les réseaux sociaux, elles se battent contre la misogynie et les discriminations, et sont en première ligne face aux attaques violentes. Comment vivent-elles leur militantisme en ligne ?

Portrait de Nesrine Slaoui par Ojoz
Nesrine Slaoui, journaliste, autrice et réalisatrice de documentaires : « Sans internet, je ne serai pas aussi présente dans le milieu journalistique » @nesrineslaoui, 324 000 abonné.es
« Je viens d’un milieu populaire, j’ai grandi avec les réseaux sociaux ! » s’amuse Nesrine Slaoui. Pour la journaliste de 31 ans, être présente en ligne n’a jamais été une stratégie. « J’ai toujours eu un truc avec la création sur Internet » confie celle qui était déjà très suivie sur Skyblog et Facebook pendant son adolescence. « Quand j’étais étudiante à Sciences Po, je faisais déjà des posts d’analyse d’actualité » se rappelle celle qui a toujours été très active en ligne. En 2019, une vidéo sur son parcours récolte plus de 16 millions de vues. Elle y voit un signe qu’il faut investir ce terrain, en tant que journaliste. « C’était un moment où l’incarnation était réservée aux Youtubeurs, les journalistes restaient cachés derrière leur contenu » se rappelle-t-elle. Elle commence à publier sur Instagram des posts de vulgarisation sur le sujet des violences policières ou du mouvement #MeToo.
Mais être une journaliste qui s’exprime sur les réseaux sociaux, c’est encore mal vu dans la sphère très élitiste des médias. « Cela m’a permis de détourner les discriminations : je n’existe pas dans le métier sans les réseaux sociaux. Ça m’a donné une forme de liberté. Mais cela doit questionner le métier, pas moi » explique Nesrine Slaoui. Avec plus de 300 000 abonné. es, Nesrine est aussi la cible de cyberharcèlement : quand elle publie un livre, quand elle interviewe Emmanuel Macron pour le média Booska-P ou quand elle parle de féminisme. « Une fois que t’as vécu la première sidération, on s’habitue à tout. Mais on sous-estime le coût d’être présente en ligne », souligne-t-elle.
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