Isabelle Collet : « #MeToo n’est pas sorti du néant »
Isabelle Collet est chercheuse à l’université de Genève. Voici sa façon de briser les codes.
Toutes les vagues féministes ont l’impression d’être la première. En 1968, on disait « féminisme, année 0 ». Cela est dû notamment au manque de transmission de l’histoire des femmes. Qui connait Christine de Pizan, féministe du XVe siècle ? #MeToo n’échappe pas à la règle. Ce qui est différent et unique, à ce moment-là, c’est qu’Internet était devenu un média mondial ouvert à tous, ou plutôt presque tous, c’est-à-dire plutôt les CSP+ du monde occidental, selon les réseaux. En tout cas, de nombreuses personnes ont pu se saisir de ce qui était dit là. #MeToo n’est pas sorti du néant. Le monde occidental était prêt.
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