Face au bashing, la tolérance redevient tendance

Face aux vagues d’insultes qui pullulent sur les réseaux sociaux et dans la presse en ligne, il est grand temps de se demander si le numérique et la dématérialisation n’auraient pas atteint notre capacité à garder la tête froide. C’est un constat global, ces dernières années ont vu la popularisation du mot « woke » se répandre aux États-Unis, un terme qui peut être traduit par « être conscient des enjeux sociétaux et de ses dérives ». L’activisme en ligne a permis de donner une voix à ceux qui manquaient d’une plateforme pour être entendus. En revanche, il a aussi brouillé les limites entre débat passionné et harcèlement en ligne. Au lieu de se limiter à éteindre les feux, ne serait-il pas plus malin de faire un peu de prévention ?
Je bash, nous bashons
Le bashing, devenu monnaie courante sur certains réseaux sociaux, est la manifestation d’un mécanisme de société latent depuis des décennies. C’est avec la mise en scène de nos vies (médias, télé-réalité, réseaux sociaux) que la société s’est habituée à devenir spectatrice, et donc commentatrice, de la vie des autres. Déjà en 1967, l’écrivain Guy Debord soulignait une société où tout le « vécu » devient du « vu ». La culture du clash fait intimement partie de nos divertissements, on pense à plusieurs émissions télé que nous ne nommerons pas ici et aux altercations entre les célébrités ou les marques sur les réseaux sociaux qui font le bonheur des community managers. Tristement, les attaques personnelles de tous bords ont volé la place à la culture du débat, chère au français. Selon le sémiologue François Jost, internet est devenu un lieu où l’on vise les autres pour leurs propos, mais en s’attaquant à leur personne, leur apparence ou encore leur contexte social. Jusqu’aux dernières nouvelles, attaquer quelqu’un sur son physique ou ses origines, parce que son opinion est différente, souligne une perversité banalisée, mais aussi de graves inégalités quand l’acte de bashing n’est pas condamné.
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